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Louis Erard continue de réveiller les métiers d’art et présente le modèle Excellence Marqueterie, limité à 99 exemplaires. Chaque cadran est réalisé à la main par Bastien Chevalier, artisan indépendant basé à Sainte-Croix.
A cette taille-là, la marqueterie repousse les lignes de sa propre discipline. Avec un motif géométrique, cet art devient une folie. Pour Louis Erard, l’objectif est de rendre les délices et les délires si exclusifs des métiers d’art de l’horlogerie très haut de gamme accessibles. Pas seulement en termes de prix, mais aussi en termes de culture, et dans un esprit contemporain. Le damier exprime cet esprit du temps, esthétique, ludique, et piège le regard, dans un trompe-l’œil qui se bombe et se creuse sous la lumière.
Louis Erard avait déjà emprunté ce motif, dans une série dédiée au guillochage main. Sur ce cadran en marqueterie de bois, le challenge est redoublé. Chaque facette est découpée à la main ou à la scie. Chaque couleur est une essence différente - en l’occurrence du tulipier teinté bleu et loupe de saule teinté gris -, morcelée dans le sens désiré des veines. La découpe doit être d’une précision chirurgicale, au dixième de millimètre, pour pouvoir assembler chaque morceau sans que le moindre espace apparaisse entre les pièces de ce puzzle.
Une fois découpées, les tesselles sont minutieusement classées, puis déposées à la pointe d’un scalpel, sous binoculaire, et calées sur un premier support. L’assemblage est ensuite encollé sur son bon côté. Le dos est quant à lui préparé pour être fixé sur la base métallique du cadran, puis la bonne face est délicatement reprise, poncée, mise à l’épaisseur, presque rien, quelques cheveux.
Avec ce modèle, Louis Erard met en lumière un métier rare, normalement réservé aux collectionneurs avisés. Une fois encore, le prix reste totalement inédit pour ce type de finitions et ce niveau d’’exclusivité.
04.5.2023