Le MIH présente ses nouvelles acquisitions

Depuis le 19 mars, la traditionnelle exposition «Nouvelles acquisitions» est à voir au Musée international d’horlogerie (MIH).

Outre des instruments de précision à vocation militaire, ces pièces font la part belle aux montres de poches techniques et aux garde-temps féminins. Le dernier numéro de la revue Le Carillon, bulletin annuel édité en commun par le MIH et les amisMIH, a également été dévoilé à cette occasion.

Parmi les 23 nouvelles acquisitions se trouvent trois témoins de l’horlogerie militaire franco-allemande du 20e siècle. Un chronomètre de la marine germanique signé Franz Lidecke (N°496), datant de 1916 environ, entre en excellent état dans les collections du MIH grâce à un don de la fille de l’officier, écrivain et politicien britannique Stephen King-Hall (1893-1966), qui l’avait lui-même récupéré d’un soldat à la fin de la guerre.

Une autre horloge de l’armée de l’air allemande, signée Pintsch à Berlin, vient compléter l’ensemble. Ce curieux objet de l’entre-deux-guerres, produit par la société Telefunken, était utilisé pour la transmission du code morse par les troupes de communication. Les signaux étaient émis pour la navigation des avions, plus précisément pour l’approche à l’atterrissage. Le boîtier en fonte est suspendu à un cadre tubulaire au moyen de huit robustes ressorts.

Enfin, un chronomètre de marine électrique de Leroy, en fonction au sein du Service hydrographique et océanographique de la Marine française dans les années 1960, complète cette collection.

Une montre musicale estampillée Piguet et Meylan, établis à Genève entre 1811 et 1828, a aussi rejoint la collection grâce au soutien des amisMIH. Son calibre d’intérêt technique, développé par la collaboration d’Isaac Daniel Piguet et de Philippe Samuel Meylan, représente admirablement le savoir-faire lié aux montres musicales. La répétition à quarts sonnant sur deux timbres peut être verrouillée à l’aide d’une targette sur la périphérie de la boîte. A chaque passage à l’heure pleine, le carillon joue une douce mélodie par la vibration de 26 lames disposées en forme d’éventail autour d’un disque, muni de goupilles et animé d’un mouvement circulaire. Cette mélodie peut être rendue muette ou déclenchée sur demande.

Le MIH a également pu compléter son extraordinaire collection d’objets signés François Ducommun avec un cadran solaire équinoxial datant du premier quart du 19e siècle.

25.3.2021