Louis Vuitton Maison Osaka Midosuji

Début février, Louis Vuitton a célébré l’ouverture de sa Maison Osaka Midosuji.

Né de l’étroite collaboration entre Jun Aoki et Peter Marino, cet espace se déploie sur quatre niveaux et met à l’honneur l’héritage d’Osaka, première ville portuaire de l’archipel nippon. Le groupe de luxe y présente également son tout premier café, en partenariat avec l’illustre chef Yosuke Suga.

Des voiles de verre éthérées
Célèbre pour sa contribution à plusieurs magasins phare de Louis Vuitton au Japon et à travers le monde, Jun Aoki a notamment réalisé l’emblématique maison new-yorkaise de la Cinquième Avenue. L’architecte a cette fois rendu hommage à l’héritage maritime d’Osaka et imaginé une structure blanche aérienne, inspirée des traditionnels navires Higaki-Kaisen et de leurs voiles ondoyantes. Au rez-de-chaussée, la pureté de la façade est soulignée par des motifs métalliques ajourés évoquant l’ondulation des océans. Véritable puits de lumière naturelle, le bâtiment tout entier exhale l’effervescence de la ville dans un cadre empreint de quiétude et de sérénité.

Vitrines
L’inauguration de la nouvelle maison dans le quartier de Midosuji à Osaka était annoncée par un tourbillon de teintes cristallines. Tels des rubans multicolores virevoltant à travers les vitrines, des distorsions de cristal liquide ont été modélisées en une sculpture unique par Kenta Cobayashi, photographe de la campagne Homme Automne-Hiver 2019 de Louis Vuitton. «Le temps, comme le mouvement, sont des thèmes centraux de mes œuvres d’art», explique l’artiste. «Dans le cadre de ce projet de vitrines, je me suis efforcé de représenter les couleurs dynamiques qui émergent, telle une vague, de la ville d’Osaka.» Parfaitement intégrées à l’architecture de la maison - elle-même une métaphore poétique de l’artisanat minimaliste nippon -, les vitrines estompent les frontières entre réalité et fiction numérique. Réalisées dans le plus pur style de Cobayashi, elles témoignent par ailleurs de l’excellence technologique japonaise.

Bois, métal et papier
Confié à l’architecte Peter Marino, l’aménagement intérieur fait écho au monde nautique et à la culture traditionnelle japonaise mis à l’honneur par les lignes architectoniques du bâtiment. Ornés de parquet, de piliers habillés de bois et de plafonds métalliques, les espaces dédiés aux multiples univers et collections du malletier rappellent tantôt le pont d’un bateau, tantôt un majestueux yacht levant l’ancre pour un extraordinaire voyage imaginaire. Privilégiant les matériaux typiques du Japon - tels les boiseries et les origamis en papier washi -, la maison offre un véritable jeu de contrastes entre les halls aux dimensions exceptionnelles et les comptoirs et salons plus intimistes.

Les visiteurs peuvent apprécier les généreux volumes du hall principal depuis la mezzanine. Dédié aux bagages et à l’Art du voyage, cet espace intermédiaire surplombe le rez-de-chaussée consacré aux accessoires Femmes. Des articles féminins spécialement créés pour l’ouverture de la maison, comme un sweat à capuche en vison, une montre Tambour en saphir bleu ou un collier B Blossom, sont également exposés sur toute la surface de vente, pour le plus grand bonheur de la clientèle. Les accessoires et créations de prêt-à-porter imaginés par Nicolas Ghesquière, directeur artistique des collections Femme de Louis Vuitton, sont dévoilés au deuxième étage, tandis que le niveau supérieur est dédié à la ligne de prêt-à-porter complète de Virgil Abloh, directeur artistique des collections Homme.

Objets nomades
Exposés dans les différents espaces de vente, les Objets nomades illuminent la maison de leur inventivité haute en couleur. Disponibles tout au long de l’année, ces créations ont été suspendues au plafond d’une hauteur vertigineuse afin de souligner l’architecture du lieu ou, au contraire, de former une rupture esthétique. Lancés en 2012 et composés d’accessoires de voyage et d’objets de décoration intérieure, les Objets nomades perpétuent la longue tradition artisanale de Louis Vuitton et son esprit pionnier inspiré du voyage.

La collection comprend aujourd’hui cinquante-six pièces d’exception imaginées par quatorze grands designers de la scène internationale - dont Yoshioka Tokujin, Atelier Oï ou encore Nendo - et réalisées par Louis Vuitton. Vibrant écho à la part de désir et de plaisir qui sommeille en tout un chacun, ces pièces s’inscrivent dans une vision chère à la maison: offrir à ses clients une perception du voyage sans cesse renouvelée.

Louis Vuitton et l’art
Œuvres d’art, objets historiques empruntés aux archives Louis Vuitton, savoir-faire artisanal d’exception... la nouvelle maison offre à sa clientèle une expérience d’achat résolument unique. Dans un dialogue entre passé et présent, les malles originales reposent parmi près de vingt œuvres d’art contemporain sélectionnées ou commandées par Peter Marino. Exposées sur les quatre niveaux de la maison, les créations signées Vik Muniz, Polly Apfelbaum, Kimiko Fujimara, Nicola de Maria ou encore Ida Tursic & Wilfried Mille contrastent avec la silhouette épurée du bâtiment par leur explosion de coloris vibrant ou leurs scènes dépeignant des paysages naturels. Un tableau exclusif de Gregor Hildebrandt intitulé «Osaka Schwimmbad (Anne)» et réalisé à partir de chutes de disques vinyle, bois, toile et acrylique illustre à merveille le lien étroit unissant Osaka à sa précieuse baie. Au-delà de ces nombreuses toiles, les artisans Louis Vuitton présents dans la maison proposent à chaque client de personnaliser articles de maroquinerie et objets rigides en les rehaussant d’illustrations exclusives peintes à la main.

Le Café V et Sugalabo V
Aménagé au dernier étage du spectaculaire bâtiment, Le Café V propose à la clientèle un menu spécialement élaboré par Yosuke Suga. L’espace comprend une vaste terrasse et un bar adjacent accessibles de jour comme de nuit, ainsi qu’un salon cocoon exclusif. Métaphore des océans et invitation dans le royaume des cieux, le café est rehaussé d’un sol en Terrazzo et de suspensions hautes en couleur reflétant les rayons du soleil.
Les clients peuvent y déguster les mets imaginés par le grand chef, dont le célèbre restaurant tokyoïte Sugalabo a récemment été classé parmi les meilleurs au monde par La Liste. Animé par la volonté de sublimer les ingrédients de son pays, le chef japonais accueille chaque soir une poignée de privilégiés dans son établissement exclusif.

Ancien protégé du chef français de renommée internationale Joël Robuchon, Yosuke Suga a ouvert son restaurant à Tokyo en 2015 avec pour ambition d’offrir une expérience gastronomique intimiste et exceptionnelle aux initiés. La procédure de réservation, tout comme l’entrée de l’établissement, demeurent un secret bien gardé.

Fidèle à cette volonté de discrétion, le restaurant Sugalabo V - lui aussi aménagé dans la maison - se dévoile aux regards des clients par une porte cachée située à côté du bar à cocktails du Café V.

Cette prestigieuse adresse réservée à quel-ques convives privilégiés accueille les clients uniquement le soir et jouit également d’un accès indépendant.

A l’image du Sugalabo de Tokyo, les lieux sont équipés d’une cuisine ouverte et rehaussés d’éléments architecturaux empruntés à l’établissement original, tandis que les matériaux et détails issus de l’univers nautique font écho au thème central de la maison. Pour cette occasion particulière, le designer Tokujin Yoshioka a imaginé une assiette de présentation inspirée du Monogram et déclinée en divers articles de vaisselle.

 

20.5.2020