Victorinox Watch Competence Centre

La renommée mondiale du couteau de poche Victorinox n’est plus à prouver. Et lorsque Karl Elsener I fonde, en 1884, son petit atelier de coutellerie, il était loin de penser à tout le chemin que cet objet utilitaire allait parcourir. Toujours installée à Ibach, dans le canton de Schwytz, l’entreprise compte plus de 2’200 collaborateurs, dont 1’200 en Suisse. Elle s’est également diversifiée dans le domaine des couteaux de cuisine et professionnels, des bagages, des parfums et de l’horlogerie.

Et c’est en 1989 que l’horlogerie a fait ses premiers pas dans le groupe. Victorinox vend sous licences des garde-temps portant le nom de Swiss Army, qui sont écoulés par le biais de son distributeur nord-américain. En 2005, le groupe rachète Wenger SA, manufacture d’horlogerie et de coutellerie, située à Delémont. Dès lors, Victorinox regroupe progressivement les différentes unités horlogères sur le site jurassien. Afin d’optimiser le processus de fabrication de ses garde-temps, le groupe décide de rénover et d’agrandir le site delémontain de 11’000 m2, intégrant ainsi dans la même usine la conception, le développement, les tests et la fabrication des montres. Les travaux, dont le coût avoisine les 35 millions, sont achevés en 2016. Aujourd’hui, des garde-temps et des composants horlogers sont développés, produits et assemblés dans le Watch Competence Centre pour les marques Victorinox et Wenger. La partie horlogerie représente environ 10% du chiffre d’affaires du groupe.

Montres Victorinox
Inspirés de l’univers de la coutellerie et principalement réalisés en acier inoxydable, les garde-temps Victorinox répondent aux normes les plus strictes dans tous les domaines. Arborant plus de 90% de Swiss made, ils sont dotées d’une garantie de cinq ans.

Sur le site delémontain, une équipe de sept personnes se concentre aujourd’hui sur la recherche et le développement des garde-temps Victorinox. Une grande partie des composants, comme lunettes, carrures, cercles d’emboîtage et fonds de boîtiers sont réalisés au sein des ateliers équipés de machine ultramodernes. Plusieurs millions ont en effet été investis afin d’automatiser au maximum les opérations, réservant ainsi les tâches intéressantes aux spécialistes. Une fois usinées, les pièces sont enduites d’une laque rose de protection, procédé industriel qui permet de suivre toutes les étapes de finition des composants. L’assemblage et le contrôle qualité terminent le parcours des pièces, qui seront ensuite acheminées au centre de distribution de Seewen, dans le canton de Schwytz.

Accordant une grande importance à la qualité de tous les composants de ses garde-temps, Victorinox dispose à Delémont de son propre centre de tests. Les têtes de montres passent le test du mouton-pendule (6 kg), de l’étanchéité (jusqu’à 300 mètres), elles sont soumises aux variations de chaleur (5° à 70°), affrontent les eaux de mer et le chlore, pour terminer leur parcours avec de longs tests au porter. Les bracelets subissent quant à eux plusieurs tests d’usure: exposition aux UV, décoloration, extension des matériaux, etc. Les lunettes tournantes et boutons poussoirs sont aussi «maltraités» par les multiples machines, spécialement conçues pour ces séances de «torture» des matériaux. Tous ces contrôles préalables permettent de garantir une qualité irréprochable des matériaux.

Depuis 2023, les collections de la marque font l’objet d’un repositionnement. Si chacune arbore son propre caractère, elles ont pour point commun une qualité sans faille et un confort au porter inégalé. Leur design signature est reconnaissable entre tous.

Fruit de la première étape de ce repositionnement, la nouvelle gamme Journey 1884, sortie début 2023, s’inspire des montagnes suisses. Les randonneurs apprécient, par exemple, les aiguilles qui reproduisent le balisage des chemins, le boîtier aux solides formes arrondies, la résistance aux chocs et l’étanchéité certifiée. Parce que Victorinox se veut le compagnon de chaque jour, quelle que soit l’activité pratiquée, les versions quartz ou automatique offrent un maximum de liberté.

L’automne dernier, l’I.N.O.X., garde-temps le plus emblématique de la marque horlogère, s’est étoffé d’une version chrono. Elegance, géométrie affirmée et codes industriels se marient dans une combinaison de fonctionnalité, de résistance et de matériaux innovants. Le résultat reflète la capacité de l’entre-prise à offrir une sophistication moderne.

Les racines de la marque se retrouvent dans le choix des matériaux innovants utilisés dans la fabrication des différents modèles: boîtier en acier inoxydable, majoritairement recyclé, en titane, ou encore en composite de carbone. Chaque montre offre une résistance aux chocs certifiées (ISO 1413), une étanchéité jusqu’à 200 mètres (ISO 22810) et une protection antimagnétique (ISO 764), essentiellement pour les modèles à quartz, assurant ainsi un maximum de liberté, quelle que soit l’aventure ou l’activité pratiquée.

Autre particularité des deux nouvelles collections lancées en 2023… toujours dans l’esprit des racines industrielles des garde-temps, les boîtiers arborent sur leurs côtés le poinçon «Stainless Steel - AISI 316L», emprunté aux petits couteaux. D’autres codes industriels peuvent également être apposés en fonction du matériau utilisé.

Options hautement appréciées
Un vaste éventail de bracelets au choix - paracorde, caoutchouc, cuir, bois et plus encore - accompagne les nouvelles montres Victorinox, s’accordant ainsi à toutes les tenues et toutes les situations. Grâce à un système innovant, nul besoin d’outil pour changer de bracelet. Il est ainsi facile de personnaliser sa montre en quelques secondes en fonction des circonstances. De plus, la Journey 1884, comme l’I.N.O.X., présentent un même espace d’entre-cornes. Les bracelets d’une collection s’adaptent donc sans problème à l’autre gamme. Les futures collections bénéficieront de la même polyvalence.

Les équipes de Delémont, qui travaillent d’arrache-pied, annoncent déjà la sortie de deux grandes nouveautés pour cette année. Si l’une s’adresse au monde sportif, l’autre se dédie à la gent féminine, très peu représentée pour l’instant dans les collections.

Formation
Sur ses trois sites, Victorinox forme une cinquantaine d’apprentis dans ses services techniques, commerciaux et mécaniques, leur offrant ainsi l’opportunité de décrocher un certificat de maturité professionnelle. L’entreprise soutient activement les apprenants-tes tout au long de leur cursus, leur offrant des connaissances spécialisées approfondies dans une ambiance familiale et un environnement international. Une importance particulière est également accordée au respect, à l’identification à la société, à la motivation et à la fiabilité.

01.2.2024