Les effectifs horlogers en forte croissance en 2023

Une première depuis plus de 50 ans. En 2023, les effectifs de la branche ont affiché une nouvelle croissance sur la même trajectoire que l’année précédente, atteignant ainsi un nouveau sommet avec 65’237 collaborateurs, soit 4’414 de plus que pour la période précédente (+7,3%). C’est ce qu’annonce la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse dans le recensement annuel de la branche.

Ce résultat s’inscrit dans la dynamique favorable du marché du luxe, mais également dans l’importante demande pour les montres d’entrée de gamme, en particulier sur le premier semestre de l’année.

Après avoir priorisé l’essentiel des engagements au sein de l’outil de production en 2022 afin de servir les marchés, l’accent a cette fois-ci été mis sur le renforcement du personnel administratif. Un schéma récurrent en période favorable. Enregistrant un recul au cours des derniers exercices, les effectifs de cette catégorie ont en effet significativement augmenté, affichant une progression de 17,9% (+2’680 collaborateurs). Le personnel de production continue également de croître, de manière plus modérée et probablement freiné par un manque de main-d’œuvre qualifiée, avec 1’588 nouveaux postes (+3,2%).

Le niveau de qualification du personnel de la branche ne déroge pas à la tendance. Les bénéficiaires d’une formation supérieure progressent de +9,7% et les titulaires d’un diplôme des métiers de +6,1%. Autre satisfaction majeure, le nombre d’apprentis connaît une augmentation significative de 133 apprenants (+14,5%), tous métiers confondus, confirmant ainsi l’engagement des entreprises envers la formation des futurs professionnels.

L’Arc horloger concentre toujours l’essentiel des ressources du secteur, soit 60’639 travailleurs (92,9% des effectifs totaux). Le podium reste partagé par Neuchâtel (17’385), Berne (13’772) et Genève (11’831), qui confortent leur statut de cantons les plus horlogers en termes d’effectifs. Les cantons de Soleure (+11,6%), de Fribourg (+9,8%) et du Jura (+9%) affichent les plus grandes augmentations du secteur. Seuls le Tessin et Bâle-Campagne annoncent une diminution minime de respectivement -0,2% et -0,7%.

Malgré ces résultats de premier ordre, la prudence est de mise pour 2024. Assurément, les effets conjugués de l’inflation, du contexte économique, géopolitique, ainsi que la vigueur du franc suisse, laissent présager une croissance ténue cette année, voire une stabilisation des effectifs de la branche à un niveau, rappelons-le, plus atteint depuis les années 70.

11.1.2024