Assemblée générale du Swatch Group

«Je suis fière, en tant que présidente du Conseil d’administration de Swatch Group, de présenter une année 2017 brillante et me réjouis à l’avance de 2018, qui promet plus encore!» Nayla Hayek affichait le sourire des grands jours lors de la dernière assemblée générale du numéro 1 mondial de l’horlogerie, le 24 mai dernier à Granges.

Devant quelque 3’500 actionnaires, elle a confirmé une reprise de la croissance et ce dans tous les domaines. Le chiffre d’affaires s’élève ainsi à 7,96 milliards de francs, en hausse de 5,4% en rythme annuel. Le bénéfice net, quant à lui, bondit de 27,3% à 755 millions de francs. Des résultats rendus possibles grâce à l’énorme implication du groupe dans l’innovation et la R&D. Un aspect fondamental, qu’est venu, pour sa part, rappeler Nick Hayek.

C’est dans une ambiance bon enfant que le board in corpore du Swatch Group a accueilli ses actionnaires au Tissot Vélodrome. A peine la présidente avait-elle pris la parole qu’un «bravo» émergeait des gradins. Une interruption sur laquelle Nayla Hayek a immédiatement rebondi en soulignant le prendre pour elle-même, mais aussi et surtout pour les 35’400 employés du groupe à travers le monde. La reprise des affaires en 2017 avait en effet de quoi réjouir la salle. «Le segment Montres & Bijoux a vu son chiffre d’affaires annuel croître de 6,9%, a-t-elle souligné. Mais plus intéressant encore, à mon avis, est le fait que cette croissance a atteint 12,2% au second semestre et même 14,9% pendant les trois derniers mois de l’année. Une accélération pleinement confirmée par un mois de décembre 2017 qui a permis au Swatch Group de réaliser le deuxième meilleur chiffre d’affaires mensuel de son histoire!»

«Et cela continue en 2018!», a renchérit Nick Hayek. Une reprise due en partie à la conjoncture, mais aussi rendue possible grâce aux importants investissements du groupe dans la recherche. «L’innovation est possible chez nous aussi, pas seulement à la Silicon Valley», a lancé le CEO. Les nombreuses nouveautés horlogères, de même que la récente inauguration de la nouvelle unité de production d’Omega - «l’usine la plus moderne de la branche» - ont bien sûr été citées en exemple. Mais le deuxième segment du groupe, à savoir les systèmes électroniques, prend également une grande place dans la stratégie. Et plus particulièrement le domaine des batteries, qui concentre actuellement beaucoup d’efforts. Renata, société du Swatch Group spécialisée dans les micropiles au lithium, «a connu une importante avancée, grâce au développement de nouveaux éléments à haute capacité», mentionne le rapport de gestion annuel. Le secteur des éléments rechargeables, lesquels sont utilisés dans des dispositifs médicaux ou des systèmes portatifs (wearable), affiche également une croissance ininterrompue.

«Le Swatch Group est l’une des sociétés au monde à travailler le plus sur les batteries», a tenu à souligner Nick Hayek. «En particulier pour l’automobile», a immédiatement précisé Nayla Hayek. Détenue à 51% par le groupe biennois, Belenos Clean Power travaille en effet sur le développement de piles au vanadium, 30% plus puissantes que les batteries au cobalt actuellement utilisées. Selon les experts, ce marché des accus pour voitures pourrait atteindre 36 milliards de dollars en 2027.

07.6.2018