Chopard se dote d'un nouvel atelier joaillier

Depuis plus d’un an, la maison genevoise s’est dotée d’un atelier joaillier flambant neuf, rassemblant ainsi tous les corps de métier dédiés à la création de bijoux.

Sis au cœur de la manufacture de Meyrin, ce nouvel espace est subdivisé en plusieurs petits ateliers, tous répondant à une spécificité donnée. Parmi les quelque 45 personnes qui y travaillent, on rencontre des concepteurs 3D, des sculpteurs et fondeurs à la cire perdue, des joailliers, des lapidaires, des sertisseurs ou encore des polisseurs… la liste n’est pas exhaustive.

Depuis une vingtaine d’années, la maison Chopard est reconnue pour ses créations de haute joaillerie, souvent arborées par des stars lors de grands événements, comme le Festival de Cannes, les Golden Globes de Los Angeles, la Mostra de Venise, les British Academy Film Awards, les Bambi Awards, etc. Depuis ses débuts, Caroline Scheufele, coprésidente de Chopard et directrice artistique, dirige de main de maître les activités de cet espace. Son esprit créatif, les rencontres faites avec d’éminentes personnalités, tout comme l’évolution de la technologie, ont apporté une grande diversité dans les collections.

Comment naît une pièce joaillière?
Dans les ateliers Chopard, tout commence par une histoire de mains: celles, expertes, patientes et inventives, des artisans qui leur permettent de créer des pièces exceptionnelles sur la seule base d’un dessin griffonné par un futur client, d’une idée inspirée par la nature, d’un lot de pierres exceptionnelles ou encore d’une thématique liée à un événement.

Les joailliers ont l’habitude d’avoir une grande flexibilité dans leur façon de travailler, de nombreuses demandes étant pratiquement uniques, aucune routine ne peut s’installer. En parallèle des commandes spéciales, les artisans créent et façonnent des pièces qui étoffent les collections régulières de la maison, comme L’Heure du Diamant, Precious Chopard, Animal World ou encore The Silk Road.

Une rencontre entre Caroline Scheufele et Rihanna a donné naissance à une collection moderne, puisant l’inspiration dans les origines caribéennes de la star, entre les jardins luxuriants de la Barbade et l’atmosphère électrique du carnaval.

Dévoilée à chaque édition du célèbre Festival de Cannes, la collection Red Carpet est l’occasion pour la maison de repousser les limites de son savoir-faire en haute joaillerie tout en donnant à ses valeurs les plus chères une expression incomparable. Portés par des actrices mondialement connues pendant la montée des marches du Palais des Festivals, ces bijoux puisent autant dans l’exceptionnelle créativité de Chopard que dans son expertise en matière de haute joaillerie.

Avec la collection Green Carpet, lancée à Cannes il y a cinq ans, la maison a fait son entrée dans une nouvelle phase de son voyage vers un luxe durable. Les matériaux proviennent tous de sources responsables, tant l’or certifié Fairmined que les gemmes. Au travers de cette démarche, la marque genevoise confirme son rôle de pionnier dans le secteur de la joaillerie.

Certification Fairmined
Depuis 2013, Chopard a introduit dans ses collections de l’or certifié Fairmined. La maison genevoise est la première entreprise d’horlogerie et de joaillerie de luxe à s’être engagée auprès de communautés minières afin de leur permettre d’obtenir cette certification. Elle participe ainsi à la formation, au bien-être social et à la protection de l’environnement. La production de ces mines est malheureusement insuffisante pour assurer la totalité de la réalisation des pièces, tant horlogères que joaillières. Pour l’instant, seule une partie peuvent arborer ce label, comme la collection joaillière Ice Cube, celle de haute joaillerie Green Carpet et, en ce qui concerne l’horlogerie, les grandes complications de la collection L.U.C.

Propre fonderie d'or
Dans l’univers des manufactures horlogères et joaillières, Chopard est l’une des rare maisons à posséder à l’interne sa propre fonderie d’or. Dans un souci de qualité extrême, de verticalisation de sa production, et afin de satisfaire au plus vite ses besoins, elle produit ses propres alliages à partir de lingots d’or fin. L’atelier fabrique cinq qualités d’or 18 carats: une nuance d’or blanc, deux nuances d’or jaune (référencées 2N et 3N) et deux d’or rose (4N et 5N). L’or 18 carats est apprécié en joaillerie car, à la différence de l’or 24 carats, trop malléable, il représente le meilleur équilibre de résistance, d’éclat et de teneur en or pur. Idéal pour le sertissage de pierres précieuses, cet alliage supporte également l’usure et les petits chocs du quotidien.

Innovation
Depuis quelques années, la maison a décidé de marier l’or au titane afin d’alléger considérablement le poids des parures, boucles d’oreilles ou bracelets, initialement confectionnés essentiellement en or. Marier ces deux matériaux demande toutefois un grand savoir-faire. Le titane dispose également d’un énorme avantage: il peut être coloré, permettant ainsi d’enluminer les bijoux de l’intérieur. Quelque cinquante nuances sont disponibles. Aujourd’hui, 30% de la production des pièces de haute joaillerie sont réalisés avec des métaux légers.

Sculpture sur cire

Si tous les métiers sont importants au sein de l’atelier joaillier Chopard, le sculpteur sur cire occupe une place notable. C’est à partir d’un dessin, reçu de l’atelier de design, ou parfois d’une pierre et de quelques indications, que le sculpteur, joaillier de formation, ébauche un sujet en pâte à modeler, puis façonne un prototype en cire. Très malléable, cette matière permet d’obtenir un volume certain et offre un raccourci aux techniques d’emboutissage.

Une fois validés, tous les prototypes en cire sont moulés dans du plâtre, puis fondus. L’étape de la sculpture sur cire est fondamentale car la maquette sert ensuite de base à la fabrication finale de la pièce. Aucun défaut n’est toléré. Une fois la forme coulée dans l’or, le sculpteur la «nettoie» et fait sortir le métal. Il peaufine et cisèle la pièce de manière plus ou moins appuyée afin de faire apparaître des détails infimes que la cire, trop fragile, ne permettait pas de sculpter. A l’issue de cette ultime toilette, la pièce est prête pour les étapes suivantes de la création.

Sertissage
Autre métier de grande importance au sein de l’atelier, le sertisseur. Imaginées par les designers, les pièces prennent formes et volume sous les doigts experts du joaillier, mais elles s’éveillent à la vie entre les mains du sertisseur. C’est lui qui, insérant judicieusement les gemmes sur leur monture en métal, pare les bijoux de couleurs et de lumière. Sublimer une pièce de haute joaillerie est le seul but du sertisseur. Pour cela, de créations en créations, il n’hésite pas à repousser toujours plus loin les limites du métier, inventant de nouveaux types de sertis, enchâssant les pierres à des endroits du bijou particulièrement fins, petits ou difficiles d’accès.

Les pièces à «habiller» arrivent brutes au sertissage, directement de l’établi du joaillier. D’après le dessin original du bijou et le volume qu’il a entre les mains, l’artisan détermine le diamètre des pierres qu’il va utiliser et le serti le plus approprié. Il choisit également, souvent en collaboration avec Caroline Scheufele, le type de gemmes qu’il posera ensuite. Cette sélection exige une connaissance parfaite des pierres, de leurs nuances, de leur éclat mais aussi de leur degré de fragilité.

Trophées
L’atelier joaillier Chopard réalise également des trophées, comme la Palme d’or du Festival du film de Cannes, qui a non seulement été revisitée par Caroline Scheufele, mais qui arbore la certification Fairmined depuis 2014. Sur commande, d’autres trophées sont également façonnés, comme ceux destinés à la Caméra d’Or, aux Bambi Awards, au Moscow International Film Festival, à L’épée d’académicien, au Trophée des jeux olympiques, au Trophée élégance Dubaï, à la Gazelle Abu Dhabi (trophée de l’art lyrique), etc.

Immaculé et baigné de lumière, le nouvel atelier joaillier Chopard offre, à tous ses «faiseurs de rêve», un espace de travail optimal où créativité et ingéniosité riment avec tranquillité et efficacité.

18.1.2018