Baselworld il y a 100 ans et aujourd'hui

Il y a cent ans, trente exposants proposant des produits issus de l'économie suisse se réunissaient à Bâle.

Aujourd'hui, plus de mille noms sont représentés au sein de Baselworld, regroupant l'horlogerie, la bijouterie, la joaillerie et les branches apparentées. Histoire et retour sur cette édition 2017.

Histoire
Le 29 avril 1917, la première Foire des échantillons se tenait à Bâle avec pour mission de mettre en rapport fabricants et producteurs de toutes les branches de l'industrie suisse avec les acheteurs du monde entier. Cette première manifestation, qui s'est tenue en période de guerre, a également permis de dévoiler au public l'état de l'industrie helvétique en situation difficile car toutes les communications postales et télégraphiques, ainsi que les voyages d'affaires, étaient très laborieux. Le comité d'organisation n'admettait alors que les firmes suisses et les produits fabriqués en terre helvétique. Ce n'est qu'en 1973 que la foire s'est ouverte aux exposants européens. Autrefois, aucune vente ni livraison sur place n'étaient autorisées.

L'horlogerie et la bijouterie formaient un groupe de trente exposants installés au Casino de la ville de Bâle. Parmi eux, Tissot occupait le stand n° 1. La maison locloise avait alors présenté, entre autres, sa montre Banane, modèle masculin en or remis au goût du jour cette année.

Au vu du succès que connut cette première édition - plus de 100'000 visiteurs -, il fut décidé de renouveler cette foire chaque année. Le choix de la maintenir à Bâle était justifié par sa situation géographique favorable, sur une voie d’eau navigable et sur l’une des plus importantes lignes de chemins de fer transeuropéennes entre trois pays industriels, la France, l’Allemagne et la Suisse.

Au fil des ans, les secteurs économiques se sont séparés, chacun organisant sa propre manifestation: Holz, salon de l'industrie et de la transformation du bois, a pris le premier son indépendance. D'autres divisions importantes comme le salon de la construction Swissbau, le Salon de l'horlogerie et de la bijouterie Baselworld et enfin le salon du jardin Giardina ont également fait cavalier seul.

Depuis, beaucoup d'eau a coulé sous les ponts bâlois et c'est aujourd'hui quelque 1'300 exposants du monde de l'horlogerie, de la bijouterie et de la joaillerie qui se sont réunis sous le toit du centre d'expositions de la ville rhénane.

Edition 2017
L'inauguration de cette édition anniversaire s'est tenue le jeudi 23 mars en présence du conseiller fédéral Alain Berset, qui a relevé l'image que donne l'horlogerie de notre pays à travers le monde. Peu de secteurs économiques sont autant associés à la Suisse et à son mode de vie.

Cette année, Baselworld a attiré quelque 106'000 acheteurs venus de cent pays. 4'400 représentants de la presse mondiale écrite, télévisuelle et digitale ont assisté au salon alors que près de 86'000 d'entre eux ont suivi en direct la conférence de presse d'ouverture via Internet.

Au rayon des innovations, deux concepts ont vu le jour cette année. Tout d'abord Les Ateliers, espace dédié aux horlogers indépendants, logés jusqu'en 2016 sous la tente du Palace. Situé au deuxième étage de la halle principale, ce nouvel espace offre des modules individuels d'aménagement intérieur, chaque exposant pouvant personnaliser son stand au gré de ses envies. Au sein de cette plateforme, des horlogers comme MB&F, Pierre DeRoche, Louis Moinet, Favre-Leuba, Romain Gauthier ou Graham… la liste n'étant de loin pas exhaustive. Originalité du lieu, l'entrée aménagée de containers occupés entre autres par la M.A.D. Gallery, Swiza, Ladurée ou encore Kerbedanz. Les exposants se sont dits satisfaits de cette nouvelle formule et les visiteurs ont afflué tout au long du salon.

Autre nouvel espace, le Design Lab, dédié aux designers de renom ainsi qu'aux marques émergentes. Au cœur de ce lieu attractif, une sélection de quelque trente exposants a présenté des pièces de bijouterie uniques et non conventionnelles. Parmi eux, plusieurs icônes du design, comme Georg Spreng et Marcin Zaremski; des jeunes talents comme Christina Rasmussen et Liliana Guerreiro, ainsi que de nouvelles marques montantes (Setare, Capolavoro).

06.4.2017