UCS s'offre un chrono pour ses cinq ans

Sans dévier de sa philosophie consistant d’une part à occuper des personnes au parcours de vie chahuté, de l’autre à produire des montres à un prix accessible, UCS se lance dans le chrono. L’aluminium est toujours de mise pour la boîte. La couleur, ou plutôt la palette de couleurs, aussi. La dernière-née des montres UCS est certes un chronographe, mais ne renie en rien les gènes de la famille. Simplicité, style, personnalisation à l’envi, autant d’arguments qui, en cinq ans, n’ont pas eu le temps de prendre de rides. Sous le cadran, lui aussi fabriqué selon une technique maison particulière, le rythme est donné par un mouvement ETA G10.212 AP, calendrier à 4 heures, petite seconde à 6 heures et compteur 30 minutes. Voilà pour la bougie d’anniversaire… Mais reprenons l’histoire depuis le début.

Homme d’affaires, industriel, un peu touche à tout, le Tavannois Jean-Jacques Merlet est à l’origine du projet. «La cinquantaine passée, j’ai eu envie de faire autre chose de ma vie, de changer d’orientation.» Fini la direction d’entreprises, les ventes, les salons, les voyages professionnels tous azimuts. «Un peu par hasard, j’ai visité une entreprise et une idée m’est venue…» Avec Alfonso Osuna, son compère et complice de longue date, Jean-Jacques Merlet décide alors de racheter la société qu’il venait de découvrir. Située «en banlieue» de Montfaucon, elle s’appelait alors Dressa. Aujourd’hui, l’enseigne porte le nom de Norkom du nom d’une entité appartenant au duo Merlet-Osuna depuis plusieurs années. En premier lieu, une étiquette Formation complétait le tableau, puis s’est ajouté un département Production et enfin, en 2006, les deux secteurs de Norkom ont été regroupés sous le chapeau de MO Holding.

De fait, l’entreprise occupe essentiellement des collaborateurs en phase de réinsertion professionnelle dans les domaines de la mécanique ou micromécanique, de la sous-traitance horlogère, du polissage notam-ment. «Nous collaborons étroitement avec les écoles professionnelles pour l’obtention des CFC», ajoute Jean-Jacques Merlet. Et puis, les fluctuations du marché n’épargnant pas sa structure, l’entrepreneur a émis l’idée de créer sa propre marque horlogère afin d’assurer l’emploi chez Norkom… C’est la naissance d’Urban Color Style (UCS).

«Nos montres devaient être originales, tendance, sans plastique et accessibles financièrement.» Les premiers prototypes sont présentés en novembre 2010 avec la ferme intention d’aller de l’avant et d’assurer une production maison. «En fabriquant l’essentiel des composants à l’interne, nous avons redécouvert le savoir-faire de nos employés.» En avril 2011, les premiers exemplaires de garde-temps estampillés UCS sortaient des ateliers. Dans un premier chapitre, la boutique UCS n’était ouverte que sur Internet (www.ucsshop.com). Aujourd’hui, si le site permet toujours de passer commande, quelques distributeurs s’intéressent à ces montres pas tout à fait comme les autres. Mais une fois encore, les pères de la gamme ne renient pas le passé. Le site, ou shop, UCS permet à tout un chacun de configurer sa montre selon ses critères personnels. De choisir la forme de la boîte, sa couleur, mais aussi celle du cadran et des aiguilles, ou encore du bracelet en silicone… Voire d’intégrer un logo, un nom, un prénom ou encore un message tant sur le cadran que sur le fond.

Avec ou sans la toile, UCS se développe, les ventes s’accélèrent, et… «Nous pouvons augmenter la production et ouvrir nos portes à plus de collaborateurs», se réjouit Jean-Jacques Merlet qui rappelle dans la foulée le rôle initial de Norkom: «nous dispensons plus de 14’000 jours de formation par année dans les métiers de l’horlogerie et de la mécanique.»

02.6.2016