Congrès ISO/TC114 2009

Pour son congrès international bisannuel, l’ISO/TC 114 Horlogerie était l’hôte de son membre chinois, la Standardization Administration of China (SAC) du 18 au 23 mai 2009. Résultats réjouissants à la clef.

C’est dans la ville côtière de Shenzhen, située à quelques dizaines de kilomètres de Hong Kong, que l’édition 2009 du congrès ISO/TC 114 Horlogerie a eu lieu du 18 au 23 mai dernier.

Shenzhen a subi – et subit encore – une véritable révolution, qui touche tous les secteurs de la ville: politique, économique, démographique, technologique, architectural ou social. A la fin des années 70 en effet, la Chine décidait de créer à Shenzhen une zone protégée dont l’accès serait strictement réglementé et dans laquelle l’économie ne serait plus sous régime gouvernemental, mais totalement libérale. Le but était bien sûr d’attirer des entreprises étrangères - mais aussi indigènes - désireuses de développer leurs activités sur sol chinois, avec des conditions cadres très favorables. Ainsi, le développement de Shenzhen fut pour le moins fulgurant: en moins de 30 ans, le nombre d’habitants est passé de 20’000 à plus de 12 millions!

Est-ce le dynamisme ambiant qui a eu un effet positif sur le congrès ISO/TC114 ? Toujours est-il que les délégations présentes ont accompli un travail conséquent et obtenu des résultats très réjouissants.

Ainsi, le projet de révision de la norme ISO 2281 Montres étanches a fait une avancée majeure. En chantier depuis plusieurs années, ses diverses moutures n’avaient jamais obtenu le consensus nécessaire à l’aboutissement de la nouvelle norme. Initiée à Dinard en 2007, sa dernière version semble par contre sur le chemin de la réussite. Une des difficultés chroniques, le marquage, a fait l’objet d’intenses et nombreuses discussions de la part des spécialistes. Finalement, une solution a été trouvée à l’unanimité des membres présents. Elle permet notamment l’emploi de l’unité bar ou des mètres correspondants. Le marquage «Etanche» sans autre indication devient également autorisé et laisse le producteur libre d’ajouter ou non une indication en bar ou en mètres si la montre est testée à plus de 2 bar, exigence minimale de la norme. Le projet passe dès lors maintenant au stade suivant (DIS) du processus ISO.

Le résultat obtenu pour la normalisation des montres étanches ne doit toutefois pas occulter les autres projets en cours, où la tâche accomplie a également été grande. La future norme ISO 23160 «Boîtes de montres et leurs accessoires – Résistance à l’usure, aux rayures et aux impacts» va ainsi pouvoir évoluer au stade suivant (CD), les experts s’étant entendu sur les questions restées ouvertes jusqu’ici. Au niveau des piles horlogères, le groupe de travail concerné a reçu une délégation du comité technique 35 de l’IEC (International Electrotechnical Commission) qui tenait son congrès à Hong Kong et des solutions ont été trouvées pour mener à bien les projets horlogers communs. En ce qui concerne les substances allergènes, les montres en matériaux durs et les pendules et pendulettes à quartz, les projets ont également fait l’objet de débats passionnés. Pour le dernier cité, la Chine a confirmé son intérêt à prendre une part encore plus active dans la normalisation ISO liée à l’horlogerie: elle est prête à assurer la présidence et le secrétariat d’un futur sous-comité dédié au développement de normes ISO pour les pendules et pendulettes à quartz. La décision formelle de créer un tel sous-comité n’a toutefois pas encore été prise par le TC 114.