Richemont affiche une performance solide au premier semestre dans un contexte macroéconomique et géopolitique toujours incertain. Le chiffre d’affaires du groupe s’établit à 10,6 milliards d’euros, en progression de 10% à taux de change constants (+5% à taux de change réels).
Le deuxième trimestre a été particulièrement dynamique, avec une augmentation des ventes de 14% à taux de change constants (+8% à taux de change réels), portée par une performance à deux chiffres dans l’ensemble des régions, témoignant ainsi de la diversité des leviers de croissance du groupe. A taux de change constants, tous le secteurs d’activité sont en croissance au deuxième trimestre.
La plupart des régions enregistre de solides progressions au premier semestre, avec notamment une croissance à deux chiffres en Europe, aux Amériques et au Moyen-Orient. Au deuxième trimestre, la Chine, Hong Kong et Macao combinés, ainsi que le Japon, ont renoué avec la croissance, tandis que les autres régions ont maintenu leurs solides trajectoires.
Sur la première moitié de l’année fiscale, les ventes progressent dans tous les canaux de distribution, le pourcentage des ventes directes aux clients représentant 76% du chiffre d’affaires total du groupe, un niveau comparable à celui de l’exercice précédent.
Les maisons joaillières du groupe - Buccellati, Cartier, Van Cleef & Arpels et Vhernier - voient leurs ventes croître de 9% au cours des six premiers mois de l’exercice (+14% à taux de change constants), avec notamment une progression de 17% au deuxième trimestre à taux de change constants, soutenue par la dynamique des collections joaillières et horlogères. Face à de fortes fluctuations de devises, une inflation des coûts des matières premières et à des droits de douane supplémentaires aux Etats-Unis, les maisons ont augmenté leurs prix de manière mesurée, tout en maitrisant les coûts. Bénéficiant d’un chiffre d’affaires en forte croissance, les maisons joaillières ont été en mesure de compenser l’impact défavorable des éléments externes mentionnés ci-dessus. Le résultat d’exploitation s’établit ainsi à 2,5 milliards d’euros au premier semestre, en hausse de 9% à taux de change réels et de 21% à taux de change constants, soit une marge opérationnelle de 32,8%.
Après une période de dix-huit mois particulièrement difficile pour le secteur mondial de l’horlogerie, les maisons horlogères du groupe enregistrent une moindre baisse de leurs ventes ce semestre, avec un recul limité à 6% (-2% à taux de change constants), portant le chiffre d’affaires total à 1,6 milliards d’euros. Le deuxième trimestre a montré des signes encourageants, avec une évolution des ventes de -2% (+3% à taux de change constants), dans un contexte toutefois volatil, notamment en raison de l’entrée en vigueur des droits de douane supplémentaires aux Etats-Unis sur les produits d’origine suisse depuis le mois d’août. La performance régionale reste, quant à elle, contrastée. Les Amériques affichent une croissance à deux chiffres sur les deux premiers trimestres, tandis que les ventes en Asie-Pacifique sont en baisse, pénalisées par une demande toujours atone en Chine, malgré une amélioration visible au deuxième trimestre. Sous l’effet conjugué de mouvements de change défavorables, de la hausse du cours de l’or et de l’impact des droits de douane américain, le résultat d’exploitation s’établit à 50 milliards d’euros au premier semestre, soit une marge opérationnelle de 3,2%.
Le chiffre d’affaires du secteur d’activité «Autres» est en baisse de 1% à taux de change réels (+2% à taux de change constants), bénéficiant d’une hausse de +6% au deuxième trimestre à taux de change constants. Les maisons de Mode & Accessoires reflètent globalement cette tendance, soutenue par une croissance à deux chiffres du prêt-à-porter à taux de change constant. La performance est principalement portée par le succès des maisons Alaïa et Peter Millar, ainsi que par l’amélioration de la dynamique observée chez Chloé. Dans l’ensemble, le secteur d’activité «Autres» enregistre une perte opérationnelle de 42 millions d’euros, dont 33 millions d’euros pour les maisons de Mode & Accessoires.
Le résultat d’exploitation courant du groupe s’élève à 2,4 milliards d’euros, en hausse de 7% à taux de change réels (+24% à taux de change constants). Cette progression reflète l’effet positif de la forte croissance du chiffre d’affaires, combinée à une discipline rigoureuse de groupe en matière de gestion des coûts. Ces élément sont permis de compenser l’évolution de la marge brute, dont la contraction reflète les mouvements de change défavorables, la hausse des coûts des matières premières et l’impact des droits de douane supplémentaires aux Etats-Unis, effets atténués par les hausses de prix mises en œuvre au premier semestre.
Le résultat net de la période est en huasse et atteint 1,8 milliards d’euros. Il se compare à 0,5 milliard d’euros au premier semestre de la précédente année fiscale, qui comprenait une perte de valeur de 1,2 milliards d’euros liée à la vente de YNAP et sans incidence sur la trésorerie.
Enfin, dans un contexte macroéconomique toujours incertain, la trésorerie nette reste solide à 6,5 milliards d’euros au 30 septembre 2025, en hausse de 0,4 milliard d’euros par rapport à la même date de l’année précédente.
18.11.2025

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