Louis Erard met la gravure main à l’honneur

Elargissant sa collection Métiers d’Art, Louis Erard a dévoilé la pièce Gravée Main. Valorisant la gravure artisanale, cette édition, limitée à 99 exemplaires, est entièrement travaillée à la main. Chaque boîtier, de la lunette à la couronne jusqu’à la boucle, a nécessité plus de 50 heures de travail. Résultat? Aucune montre ne se ressemble et devient une pièce unique à part entière.

Née avec les orfèvres avant les premiers garde-temps, la gravure s’invite sur les montres de poche et les pendules comtoises dès le 18e siècle. A la même époque, les motifs floraux baroques s’imposent. La Gravée Main réunit ainsi ces deux traditions.

Le graveur conçoit le motif, le transfère sur l’acier à main levée ou à l’aide d’un pochoir. Les outils sont choisis avec soin, différents burins selon le niveau de rendu recherché. La surface est pré-entaillée à la pointe sèche puis chaque ligne est creusée, millimètre par millimètre, suivant courbes et angles du boîtier. Viennent ensuite les détails, ombrages et textures. Le boîtier, une fois nettoyé et poli, révèle des contrastes sublimés.

L’architecture minimaliste de Louis Erard se transforme sous l’effet de cette ornementation séculaire, qui s’étend jusqu’au cadran. Inspiré des horloges baroques, ce dernier mêle chiffres romains et aiguilles poires rhodiées. Volontairement sobre, il s’affiche dans un laqué noir avec des décalques anthracite et noir brillant.

Chaque Gravée Main est réalisée en Ukraine par Maksym Shavlak, horloger-graveur spécialisé dans la transformation de montres anciennes en œuvres hybrides contemporaines. Avec ses burins, il insuffle une nouvelle vie à l’acier.

28.8.2025