La Convention patronale signe une nouvelle CCT

Raphaël Thiémard, Yves Defferrard, Vania Alleva, Philippe Bauer et Ludovic Voillat

Le 3 mai dernier, les représentants du syndicat Unia et de la Convention patronale de l’industrie horlogère suisse (CP) ont signé leur nouvelle Convention collective de travail (CCT), à l’Hôtel DuPeyrou, à Neuchâtel, là où la première CCT de l’horlogerie a été signée il y a 87 ans. Philippe Bauer (président CP), Vania Alleva (présidente Unia), Ludovic Voillat (secrétaire général CP), Yves Defferrard (responsable du secteur Industrie Unia) et Raphaël Thiémard (responsable de la branche horlogère Unia) ont apposé leurs parages sur la seizième CCT de leur histoire commune.

Négociée entre mars 2023 et février 2024, la nouvelle CCT entrera en vigueur au 1er juillet 2024 et concerne près de 55’000 collaborateurs et plus de 500 entreprises. Après une prorogation du régime conventionnel de 2 ans et demi en pleine pandémie, les travaux préparatoires ont pu reprendre durant l’automne 2022 et les négociations démarrer six mois plus tard. Ces dernières ont nécessité 10 séances plénières et duré près d’une année; 28 revendications ont été discutées, dont 15 ont abouti. Le nouveau texte est valable pour une durée de 5 ans et demi, jusqu'au 31 décembre 2029.

Patronat et syndicat ont élaboré un texte moderne issu d’un compromis équilibré entre avancées sociales et maintien de la compétitivité des entreprises. Certains points ont débouché sur des modifications du texte conventionnel, notamment un complément à l’article de crise. Si un événement tel que la pandémie de covid venait à se présenter à nouveau, trois principes ont été inscrits dans la CCT afin de s’y préparer, de sauvegarder au mieux les emplois et ne pas entraver une potentielle reprise économique à peine celle-ci entamée.

Du côté du personnel, les congés maternité et paternité ont été améliorés afin de permettre une meilleure conciliation entre vie familiale et professionnelle. Un encouragement a été reformulé afin d’inciter toutes les entreprises à recourir aux moyens permettant d’éliminer les différences salariales homme/femme. La participation patronale pour frais de traitement passera de 175 à 195 francs par mois, début 2025. Enfin, entre autres, les salaires minimaux au 1er janvier 2024 ont été augmentés de 1,6% dans l’ensemble des régions.

16.5.2024