Richemont: résultats après six mois

Au cours des six premiers mois de l’exercice clos le 30 septembre dernier, Richemont a enregistré une solide performance sous-jacente dans un contexte d’incertitudes économiques et géopolitiques persistantes et un environnement de change défavorable. Le chiffre d’affaires courant a augmenté de 12% à taux de change constants et de 6% à taux de change réels, à 10,2 milliards d’euros. Le résultat opérationnel courant s’est élevé à 2,7 milliards, en hausse de 15% à taux de change constants.

Les efforts continus visant à améliorer l’attractivité des maisons, promouvoir l’engagement direct avec les clients, préserver les clientèles nationales et renforcer l’agilité au service de l’excellence opérationnelle ont permis au groupe de consolider ses bases et de gagner en résilience.

Par rapport à la même période de l’année précédente, une hausse des ventes a été enregistrée à taux de change réels dans presque tous les canaux de distribution et toutes les régions, à l’exception des Amériques, où les ventes ont reculé de 4%. La croissance a été portée par l’Asie-Pacifique, où les ventes ont cru de 14% suite à la réouverture des frontières de la Chine, et par les maisons joaillères dont les activités de vente au détail, notamment la vente en ligne, ont contribué à 74% des ventes du groupe.

Avec une croissance totale des ventes de 10% et une rigueur constante en matière de gestion des coûts, qui ont permis de générer un résultat d’exploitation de 2,5 milliards pour une marge opérationnelle correspondante de 35,5%, les maisons joaillères, Buccellati, Cartier et Van Cleef & Arpels, ont de nouveau confirmé leur leadership sur le marché. Le groupe a davantage investi dans leurs capacités et compétences en matière de fabrication, de distribution et de communication afin de soutenir leur élan de développement.

Alors que la demande pour les collections emblématiques est restée soutenue dans l’ensemble des maisons horlogères, celles-ci ont enregistré une baisse de leurs ventes de 3% sur un an, à 2,0 milliards. Cette performance a occulté la solide croissance à un chiffre des ventes de leurs boutiques exploitées en propre, qui représentent désormais 57% des ventes des maisons horlogères, ainsi que la surperformance continue de A. Lange & Söhne et Vacheron Constantin. Impacté par un franc suisse fort, le résultat d’exploitation s’élève à 391 millions d’euros, ce qui représente une marge opérationnelle de 19,7%.

Le secteur d’activité Autres a vu ses ventes diminuer de 1%, tandis que le chiffre d’affaires des maisons de Mode & Accessoires est globalement conforme à celui enregistré à la même période de l’année précédente, la plupart des maisons affichant des ventes en hausse. Il convient de souligner en particulier la performance des ventes au détail, la surperformance continue d’Alaïa, Delvaux et Peter Millar, ainsi que le succès des nouvelles collections de maroquinerie de Montblanc. Au total, le secteur d’activité Autres a enregistré une perte d’exploitation de 6 millions, tandis que les maisons de Mode & Accessoires ont généré un résultat d’exploitation de 25 millions.

Au niveau du groupe, le résultat d’exploitation courant a également été fortement impacté par l’évolution négative des taux de change, mais a néanmoins dégagé une marge opérationnelle de 26,0%. Le résultat courant a augmenté à 2,2 milliards, bénéficiant d’une baisse des charges financières nettes. La perte de 0,7 milliard liée aux actifs destinés à être cédés reflète le résultat combiné de Yoox Net-A-Porter (YNAP) pour la période de six mois et la dépréciation sans incidence sur la trésorerie de 0,5 milliard liée à la réévaluation de l’actif net de YNAP, classé comme «destiné à être cédé», à sa juste valeur. La dépréciation nette hors trésorerie totale depuis que le groupe a acquis la totalité de Net-A-Porter en 2010 s’élève à 1,8 milliard, sur la base de l’application des normes IFRS qui a donné lieu à une série de revalorisation(s)/dépréciation(s) de la valeur comptable de l’actif net. Il est important de noter que, dans le contexte d’incertitude macroéconomique actuel, la trésorerie nette est restée solide à 5,8 milliards au 30 septembre 2023 (hors découvert bancaire net de YNAP de 0,7 milliard, présenté à titre d’actifs et de passifs du groupe destinés à être cédés).

23.11.2023