Le COSC fête ses 50 ans

Il y a un demi-siècle, le Contrôle officiel suisse des chronomètres naissait au sein du Château de Neuchâtel avec pour mission de certifier la chronométrie des garde-temps selon de rigoureuses procédures. Aujourd’hui, plus de deux millions de pièces par an reçoivent la certification COSC. L’entité joue également un rôle de garant du Swiss made.

Il y a exactement cinquante ans, le jeudi 13 septembre 1973, l’assemblée constitutive du Contrôle officiel suisse des chronomètres (communément appelé le COSC) avait lieu au Château de Neuchâtel et les statuts de la nouvelle association étaient adoptés par les délégués des cantons horlogers, des représentants des principales manufactures, ainsi que par les membres des organisations horlogères, la Fédération de l’industrie horlogère suisse et la Chambre suisse d’horlogerie.

Au cours des cinquante dernières années, le COSC a su gagner une réputation inégalée en matière de certification de la précision des montres mécaniques et des montres à quartz. Grâce à des procédures rigoureuses et à des critères d’évaluation stricts, l’institution a établi des normes de précision de classe mondiale pour les montres suisses. Les horlogers ont dû se conformer à ces exigences strictes pour être certifiés, ce qui a contribué à l’excellence et à la renommée de l’horlogerie helvétique dans son ensemble.

Par ailleurs, le comité d’horlogerie de l’Organisation internationale de normalisation, créé en 1964, a adopté en 1976 une norme pour les chronomètres-bracelet à oscillateur balancier-spiral. En Suisse, elle est approuvée la même année par le NIHS. En 2009 une révision technique de la norme a été entérinée. Cette dernière est devenue la base de la certification appliquée par le COSC.

Au fil des années, le COSC est devenu bien plus qu’une simple instance de certification de la précision. Il est aujourd’hui un symbole de qualité, de savoir-faire et d’expertise dans l’industrie horlogère. Les montres estampillées du label COSC sont reconnues et appréciées dans le monde entier pour leur précision.

Le COSC, c’est aujourd’hui trois bureaux d’observation en Suisse romande, positionnés au plus près des manufactures, qui travaillent 7 jours sur 7, pendant 350 jours par an, coordonnés par la direction basée à La Chaux-de-Fonds. A eux trois, ils certifient plus de deux millions de pièces par an.

Les pouvoirs publics gardent une place importante dans la structure concrète du COSC, puisque les locaux des trois bureaux officiels de contrôle, appelé aussi «BO», leur appartiennent et que le personnel de ces bureaux relève, selon les cas, de la commune (Le Locle, Saint-Imier) ou du Canton (Bienne).

Les trois BO sont pratiquement la réplique l’un de l’autre: voués au même travail, chacun bénéficie du même équipement, de systèmes similaires et travaille en appliquant des procédures identiques.

Au total, ce sont environ 60 collaboratrices et collaborateurs en équivalent temps-plein (et une septantaine d’auxiliaires formés par le COSC) qui travaillent dans les bureaux d’observation. Il s’agit majoritairement d’opératrices et d’opérateurs spécialisés.

Le succès du COSC s’illustre parfaitement bien par le nombre de pièces déposées durant les cinquante dernières années. Le nombre record de pièces testées fin 2022 se monte à 2’428’849 et de 2’325’768 certificats délivrés. Le pourcentage d’échecs et autres causes de refus ne représente que 3,8%. Ce résultat confirme l’excellence du savoir-faire horloger en Suisse. Le nombre de déposants à la fin 2022 était de 56 manufactures suisses, ce qui montre également l’aspect fédérateur du COSC.

Derrière chaque certificat délivré par le COSC se cache un travail acharné, une minutie extrême et une passion débordante pour l’horlogerie. Les techniciens du COSC effectuent des tests exigeants sur chaque montre soumise à leur contrôle. Chaque mouvement ou montre est scrupuleusement vérifié, chaque détail est minutieusement examiné pour s’assurer que la montre réponde aux normes les plus élevées de précision.

C’est cette quête constante d’excellence et le dépassement de soi qui ont permis au COSC de devenir une référence internationale. Les horlogers suisses ont toujours su innover et perfectionner leurs montres et mouvements pour répondre aux exigences du COSC. Ils ont su allier tradition et modernité, gardant vivante l’âme de l’horlogerie suisse tout en intégrant les dernières avancées technologiques.

Le COSC continue, année après année, d’accompagner l’évolution de l’horlogerie suisse en élargissant son champ d’action. Il certifie non seulement les montres mécaniques, mais aussi les montres à quartz, selon une prescription qui lui est propre. Il contribue également au rayonnement des marques horlogères en les aidant à promouvoir leurs produits certifiés, renforçant ainsi la confiance des consommateurs.

Pour marquer le 50e anniversaire de la fondation du Contrôle officiel suisse des chronomètres, un ouvrage relatant l’histoire sociale et économique de la chronométrie, du 18e siècle à nos jours, a été édité. Rédigé par Pierre-Yves Donzé, historien et professeur à l’Université d’Osaka, ce livre est disponible aux édition Alphil.

05.10.2023