
Après un demi-siècle passé au service de l’horlogerie, Jean-Claude Biver s’est lancé, avec son fils Pierre, dans une aventure commune, la création d’une nouvelle marque hyper exclusive et de grand prestige.
Pour ce faire, comme à l’époque des établisseurs, ils ont fait, appel aux meilleurs spécialistes dans chaque domaine (cadrans, aiguilles, bracelet, boîtier, etc.) afin de réaliser des pièces d’un très haut niveau.
Le premier chapitre de cette histoire est dédié à une complication horlogère qui leur tient à cœur, à savoir une répétition minutes. Ou plus exactement une répétition minutes carillon dotée d’un tourbillon et d’un microrotor.
Parce que la technique est au service de la philosophie des fondateurs, les Biver ont défini certains codes éthiques et esthétiques auxquels ils peuvent s’identifier, qui soient à la fois traditionnels et contemporains. Ce premier modèle est un concentré de culture horlogère qui s’adresse à un amateur éclairé. Chaque élément, du cadran aux aiguilles, en passant par le mouvement et le bracelet, raconte un pan de l’histoire de l’horlogerie, en créant un pont entre le passé, le présent et le futur.
Une montre n’est pas un objet comme un autre: le lien entre la pièce et celui qui la porte est puissant. Jean-Claude et Pierre Biver, qui sont deux collectionneurs passionnés, en sont conscients. C’est la raison pour laquelle ils ont également intégré dans l’architecture de leurs garde-temps des éléments symboliques qui les rendent uniques. C’est notamment le cas des cadrans de pierres dures: de l’obsidienne argentée et de la sodalite. Elles ont été choisies pour leurs attributs reconnus depuis des milliers d’années: la sodalite offre le courage et la confiance et en plus elle est apaisante car elle possède un aspect de protection, tandis que l’obsidienne argentée est réconfortante, donne du dynamisme, de l’optimisme et est très stimulante.
La répétition minutes est à la fois une pièce rare de collection et un objet de curiosité car, au-delà d’incarner l’art horloger, elle porte en elle des messages plus subtils, voire même des messages spirituels.
La répétition minutes Biver attire quant à elle les collectionneurs par un son inédit, dû au rajout d’un troisième marteau. Cela demande un réglage très fin du tempo, afin que le son soit juste. Et c’est ainsi que, pendant le processus de création, le père et le fils ont fait évoluer le concept même de répétition minutes vers un carillon. Ils ont également tenu à rajouter un tourbillon avec une cage en titane, ce qui rend la pièce plus légère, mais plus difficile à décorer. Elle est également animée par un microrotor.
Les finitions de ce garde-temps ont fait l’objet de la plus grande attention. Les plus infimes éléments, y compris ceux qui ne se voient pas, ont été décorés à la main dans les règles de l’art, ils ont été polis, satinés, perlés, bleuis à la flamme. C’est dans les finitions que l’on reconnaîtra la signature Biver, dans cette quête d’une beauté invisible. L’intégralité des composants du mouvement ont été décorés.
Le cadran en sodalite est quant à lui bombé, ce qui est une gageure. Il est très difficile à réaliser car il est très fin: l’entier du cadran, avec sa plaque en or, mesure 1,15 mm de hauteur et 1,6 mm au sommet des index. La pierre en soi ne dépasse pas 0,6 mm. Toute la difficulté tient dans le fait d’obtenir cet aspect bombé sans qu’il y ait de la casse au moment du polissage.
Ce garde-temps ne dévoile pas tous ses mystères au premier regard. Chaque élément qui le compose a un sens aux yeux des Biver. C’est un concentré de culture horlogère qui s’adresse à un amateur éclairé.
27.4.2023