A quelques jours de la fin de l’hiver, le Musée international d’horlogerie (MIH) a présenté l’ensemble de ses acquisitions 2022 reçues au travers de dons ou d’achats.
Les nouvelles entrées en collection ont été particulièrement nombreuses en 2022. Parmi les 69 pièces, témoins de l’histoire de l’horlogerie du 18e au 21e siècle, plusieurs revêtent un caractère totalement exceptionnel.
Tout d’abord, un régulateur de parquet à équation du temps signé Lepaute à Paris. Les horlogers de la maison sont considérés comme les meilleurs de l’horlogerie française des 18e et 19e siècles. Le régulateur acquis par le MIH est un exemple somptueux de style Louis XV, également signé par le maître ébéniste Balthazar Lieutaud, spécialisé dans la fabrication de cabinets de pendules, notamment pour la cour royale. Son mécanisme est très complexe puisqu’il détient un calendrier, une équation du temps et une sonnerie trois-quarts et heures.
Deux pendulettes de voyage spectaculaires sont également venues compléter la collection du musée. Ces dernières ont été créées par l’horloger indépendant Anthony Randall (Prix Gaïa 2003) pour Seth Atwood, célèbre collectionneur américain et fondateur du Time Museum de Rockford (Illinois) qui a fermé ses portes dans les années 1990.
Enfin, le don remarquable de l’Association faîtière des plongeurs de l’Armée suisse et des montres Doxa. Il s’agit de la pièce originale Sub 300T Professional n° 5042 (1970). Cette dernière, seule commande horlogère dans l’histoire de l’Armée suisse à ce jour, n’a été produite qu’à 147 exemplaires entre 1969 et 1975. Gravés sur le fond du boitier, les trois derniers chiffres de la série sont liés au numéro d’équipement personnel du nageur de combat et permettent aujourd’hui de dater les montres très précisément.
06.4.2023