Ferdinand Berthoud horloger de la marine

Afin de célébrer le 250e anniversaire de l’accession de Ferdinand Berthoud au titre d’horloger du roi et de la marine, la manufacture présente une nouvelle collection, cinq ans après le lancement du chronomètre FB 1.

La quête de précision qui anima celui surnommé «l’horloger des explorateurs» est toujours celle de la maison horlogère, qui lui rend hommage. En cette année de jubilé, la marque dévoile une nouvelle réalisation, le Chronomètre FB 2RE. Nouveau mouvement, nouveau boîtier, nouvel habillage, cette création originale marque un jalon dans sa récente histoire, depuis la présentation de son premier garde-temps en 2015.

Paris, 1770, est au centre du «Siècle des Lumières», théâtre des plus grandes révolutions intellectuelles, culturelles, techniques et scientifiques que l’humanité a pu connaître. Cette période historique, qui voit la naissance des salons littéraires, des académies et des bibliothèques publiques, est marquée par la diffusion du savoir et les débats d’idées. Scientifiques et horlogers ne sont pas en reste et établissent les principes fondamentaux encore en vigueur aujourd’hui.

Ferdinand Berthoud, horloger-pendulier suisse, né en 1727 dans le Val-de-Travers (canton de Neuchâtel), émigre en 1745 à Paris pour y exercer son art. Il est à la croisée de nombreux savoirs. Scientifique, maître-horloger et mécanicien, auteur de nombreux ouvrages et d’articles de L’Encyclopédie, il travaille sans relâche au développement de chronomètres de marine. L’enjeu était d’envergure mondiale: les expéditions maritimes gardaient leur cap en calculant l’écart entre l’heure solaire locale et celle d’un méridien de référence. De la précision de ces heures «à bord» et «au départ» dépendait la position est-ouest des navires, leur course et leur point d’arrivée.

Ferdinand Berthoud consacre sa vie à la recherche de cette exactitude ultime dont dépendaient des expéditions entières. Le 7 mai 1766, il adresse un mémoire au ministre de la Marine, Choiseul, duc de Praslin, exposant ses projets d’horloges marines. Le 24 juillet 1766, le roi Louis XV accepte de financer son projet.

Le 1er avril 1770, fort de ce succès, Ferdinand Berthoud reçoit le brevet d’horloger-mécanicien du roi et de la marine, une pension annuelle de 3’000 livres et la charge de l’inspection de la construction des horloges marines. Il reçoit une commande royale de vingt pièces qui seront embarquées lors des nombreuses campagnes maritimes d’exploration et de cartographie qui auront lieu durant les dernières décennies du 18e siècle.

En 2020, 250 ans plus tard, la Chronométrie Ferdinand Berthoud célèbre cet accomplissement qui contribua à une ouverture sans précédent du monde vers de nouveaux horizons géographiques et culturels.

03.9.2020