Exposition Stop Piracy au Musée des douanes

Que ce soit à la plage ou sur Internet, il est facile d’être confronté un jour à de faux sacs à main ou à des copies de lunettes de soleil. Mais quelle est la face cachée de ces contrefaçons? A qui profitent-elles? Et quels dangers recèlent-elles?

L’association Stop à la piraterie ouvre la troisième saison de l’exposition spéciale «Bel aspect... mais est-ce un vrai?», consacrée à la contrefaçon et au piratage, au Musée suisse des douanes à Cantine di Gandria, près de Lugano.

Habité par le passé par des gardes-frontières qui chassaient les contrebandiers, le musée arbore actuellement un crochet de pirate. Les visiteurs de l’exposition spéciale organisée par l’organisation se rendent vite compte que la contrefaçon et le piratage sont une forme particulière d’activité criminelle. Qu’il s’agisse de piraterie de marques ou de piraterie sur Internet, le résultat est le même puisque les produits concernés subissent un dommage.

L’étendue du phénomène est illustrée dans un atelier sombre de faussaires envahi par un fatras de contrefaçons allant de freins de voiture à des appareils ménagers, en passant par des brosses à dents. Les visiteurs suivent les traces des criminels et découvrent tous les risques auxquels ils s’exposent lors de l’achat d’une contrefaçon. Un casier abandonné raconte l’histoire fictive d’un ouvrier horloger dont l’employeur est obligé de réduire les capacités dans la production. Une autre étape appelle à la solidarité avec les esprits créatifs.

L’année dernière, l’exposition a enregistré un total de plus de 8’000 visiteurs sur près de 200 jours. Ouvert de fin mars à fin octobre, le musée rencontre un grand succès auprès du public et est particulièrement apprécié par les familles ainsi que les écoles. Sa gestion a été confiée au Musée des cultures (MUSEC), qui organise des visites guidées spécialement pour les écoles et a mis sur pied une boutique intéressante.

05.4.2018