
Le 4 novembre dernier, le groupe Richemont a publié les résultats du premier semestre de ses activités 2016-2017 qui s’est achevé le 30 septembre. Au cours de ces six mois, le chiffre d’affaires du groupe s’est élevé à 5,08 milliards d’euros, en baisse de 13% à taux de change réels (12% à taux de change constants).
Le fort recul des résultats de ce premier semestre est dû au contexte mondial difficile, aux rachats de stocks opérés à titre exceptionnel et une base de comparaison élevée avec le premier semestre de l’exercice précédent.
Les ventes réalisées dans les boutiques en propre et en ligne ont été globalement meilleures que celles enregistrées auprès des distributeurs. La croissance de l’activité «Accessoires» et la bonne tenue de la joaillerie ont compensé, en partie, la faiblesse des ventes de montres. Du point de vue géographique, la plupart des marchés sont en baisse, à l’exception notable de la Chine, du Royaume-Uni et de la Corée du Sud.
Plusieurs maisons ont aidé leurs partenaires multimarques à améliorer la qualité de leurs stocks en leur rachetant les produits à faible rotation. Cette initiative, ainsi que la fermeture de certains points de vente, s’est traduite par des charges non récurrentes de 249 millions d’euros. Celles-ci, conjuguées à la diminution du chiffre d’affaires et de la marge brute, ont contribué au recul de 43% du résultat opérationnel. Hors ces charges non récurrentes, le résultat opérationnel aurait décru de 25%. Le résultat net est en baisse de 51% par rapport au premier semestre de l’an dernier.
Richemont a agi avec prudence, préservant ainsi son cash flow. La maîtrise du besoin en fond de roulement a permis de limiter le tassement du cash flow opérationnel. Au 30 septembre 2016, le groupe disposait d’une trésorerie nette de plus de 4,55 milliards d’euros.
Concernant l’horlogerie, le groupe va s’atteler à résoudre la question de la surcapacité de ses outils de production en adaptant ses structures au niveau de la demande.
Les dirigeants de Richemont demeurent convaincus des perspectives à long terme qu’offrent les produits de haute qualité et, en particulier, les montres et la joaillerie. Les maisons sont intemporelles, synonymes de qualité et d’artisanat, autant de valeurs qui sont particulièrement recherchées en ces temps incertains.
Richemont a également annoncé les changements suivants au sein de son Conseil: Richard Lepeu, directeur général, prendra sa retraire le 31 mars 2017 après avoir passé trente années au service du groupe. Gary Saage, directeur financier, rejoindra sa famille aux Etats-Unis et quittera ses fonctions le 31 juillet 2017. Il sera remplacé par Burkhart Grund, actuellement directeur adjoint des finances. Par ailleurs, Johann Rupert a décidé de restructurer les responsabilités des seniors managers du groupe afin de renforcer la capacité à répondre rapidement aux nouveaux challenges fixés par le groupe. Georges Kern, CEO d’IWC Schaffhausen, occupera le poste de chef du secteur Horlogerie, Marketing et Numérique. Jérôme Lambert, CEO de Montblanc, sera responsable des opérations pour les services régionaux et centraux et des marques autres que celles de l’horlogerie et de la bijouterie. Tous ces changements et nominations devront être approuvés lors de l’assemblée générale du groupe qui se tiendra en septembre 2017.
17.11.2016