Oris Calibre 110 - 110 ans d'histoire de la marque

Pour célébrer le 110ème anniversaire de la maison, Oris présente un mouvement breveté doté d’une réserve de marche de dix jours avec un affichage sur le cadran.

Tout commence en 1904…
L’histoire d’Oris débute il y a 110 ans à Hölstein, petit village situé dans les montagnes du Jura suisse. Deux horlogers, Paul Cattin et Georges Christian, qui désiraient créer leur propre société horlogère, rachètent une usine d’horlogerie récemment fermée et l’appellent Oris, en référence au nom d’une rivière proche.

Leur ambition est de produire des montres de haute qualité tout en les commercialisant à des prix accessibles. Les deux fondateurs veulent être des pionniers et innover tout en créant des garde-temps fiables apportant satisfaction et plaisir à leur propriétaire. Pour ce faire, des processus industriels sont mis en place, des horlogers talentueux et des artisans chevronnés intègrent les ateliers.

La société prend rapidement son essor et se forge la réputation de fabriquer des montres d’une qualité et d’une valeur exceptionnelle. En 1910, Oris emploie déjà 300 personnes. En 1936, elle compte plusieurs usines (Holderbank, Como, Courgenay, Ziefen, Herbertswil et Bienne) pour faire face à sa rapide expansion. Des logements sont construits à Hölstein et un système de navettes est mis en place pour transporter les employés.

Dès le début, Paul Cattin et Georges Christian se sont fixé pour objectif de maîtriser les nombreuses et complexes étapes de fabrication du processus horloger dans l’objectif de développer leurs propres mouvements pour montre de poche.

Un nouveau chapitre
A la fin des années 1920 et à la suite du décès du dernier des deux fondateurs, la société est rachetée par un groupe d’investisseurs. Elle est alors dirigée par Jacques-David LeCoultre, petit-fils d’Antoine LeCoultre (qui fusionnera ensuite avec Edmond Jaeger pour former Jaeger-LeCoultre en 1937).

Lorsque la guerre éclate en Europe, Oris s’établit comme l’une des figures de proue en matière de garde-temps suisses de qualité. Pendant les affrontements, son réseau de distribution étant paralysé, la firme se lance dans la fabrication d’horloges. Cette reconversion mène au lancement, en 1949, d’un modèle novateur doté d’une réserve de marche de huit jours. A l’époque, la société produisait plus de 200’000 montres et horloges par an.

Le boom de l’après-guerre
Après la guerre, la société continue son ascension. En 1970, elle est l’une des dix plus grandes sociétés horlogères mondiales, avec plus de 800 employés et une production de 1,2 million de montres et d’horloges par an. La création en continu de nouveaux mouvements manufacture apparaît comme la clé du développement de la société.

La même année, Oris est revendue à la filiale du groupe ASUAG, General Watch Company, qui deviendra plus tard le Swatch Group. Mais son essor se heurte à la crise du quartz, qui va presque faire disparaître l’industrie horlogère traditionnelle suisse.

La mission de sauvetage
Lorsque la crise prend de l’ampleur dans les années 1970, environ 900 entreprises horlogères font faillite et les deux tiers des employés sont licenciés. Oris est grandement affectée par cette situation, mais ne perd pas de vue son objectif. En 1982, le président directeur général de la société, Rolf Portmann, et le responsable du marketing, Ulrich W. Herzog, organisent un rachat par la direction. Oris Watch Co SA devient Oris SA, une société indépendante, libre de choisir sa propre voie.

Les entrepreneurs Rolf Portmann et Ulrich W. Herzog revitalisent rapidement la société. Ulrich W. Herzog voyage dans le monde entier en observant les tendances émergentes et découvre que, sur des marchés importants tels que le Japon, les montres mécaniques réapparaissent. Il réussit alors à convaincre ses collaborateurs d’abandonner le virage du quartz que le groupe avait proposé. Dès lors, Oris se recentre uniquement sur les innovations mécaniques.

Renaissance d’une société horlogère
Aujourd’hui, plus de trente ans après le rachat, Oris est en pleine santé. Rolf Portmann occupe la fonction de président d’honneur et la société est toujours gérée par Ulrich W. Herzog, son président exécutif. Totalement indépendante, elle est l’une des rares sociétés horlogères à fabriquer exclusivement des montres mécaniques.

Les montres Oris sont identifiables grâce au rotor rouge breveté, qui symbolise une passion pour l’horlogerie traditionnelle. La maison est reconnue dans le monde entier pour son engagement à produire uniquement des montres mécaniques présentant un excellent rapport qualité/prix. La signature de la marque - «Des montres authentiques pour des êtres authentiques» - est le leitmotiv de ses créateurs et de ses horlogers.

Une longue histoire d’innovation mécanique
Tout au long de son histoire, la société Oris est pionnière en matière d’innovations dans ses mouvements mécaniques. Entre 1904 et 1981, elle développe 229 calibres maison. En 1938, Oris développe le pointer date (dateur par aiguille centrale), Calibre 373. En 1982, Ulrich W. Herzog et Rolf Portmann réintroduisent le pointer date qui deviendra le symbole de la renaissance d’Oris.

En 1968, le Calibre 652 est le premier mouvement à échappement à chevilles certifié par l’Observatoire astronomique et chronométrique de Neuchâtel. Deux ans plus tard, Oris fabrique son premier chronographe, le Calibre 725 à remontage manuel.

En 1982, Oris décide de stopper le développement de ses propres calibres pour se concentrer sur celui de modules. Ces derniers sont conçus et développés au sein de la fabrique alors que l’assemblage est externalisé vers des sociétés tierces telles que ETA et, plus tard, Sellita.

Une série de développements de modules innovants débute en 1988, notamment avec le Calibre 418 qui dispose d’une alarme mécanique avec un son pur. Sa conception a nécessité des mois de développement et de perfectionnement.

En 1993, Oris propose une gamme de mouvements réactualisés grâce à des caractéristiques maison, comme la petite seconde, le guichet dateur ou le pointer date. En 1995, la société fait un autre pas en avant en fabricant son premier mouvement de régulateur, le Calibre 649. En 1996, l’un des mouvements les plus ambitieux d’Oris est le Calibre 581, soit une «petite complication à phases lunaires» avec en sus trois compteurs distincts pour l’indication du jour, de la date et d’un second fuseau horaire et la présence d’une aiguille des secondes centralisée. C’est en 1999 que le premier mouvement à «aiguille centrale jour» de l’horlogerie (Pointer Day) voit le jour, avec le Calibre 645.

Retour en arrière pour changer le monde
En 1997, Oris développe le Calibre 690, un Worldtimer «guichet jour-nuit» basé sur le mouvement ETA 2836-2. Ce module Oris fut une totale innovation dans l’industrie horlogère. En effet, il permet d’ajuster l’heure locale en faisant des sauts d’une heure, par simple pression sur les boutons + et - au niveau de la partie latérale du boîtier. En outre, il dispose d’un dateur rétrograde révolutionnaire qui s’ajuste au fuseau horaire si celui-ci ramène au jour précédent. Depuis, cette fonction a été imitée par d’autres marques, mais Oris fut la première dans ce domaine.

Une tradition qui renaît
En 2009, après le Calibre 690 et un flux constant d’innovations techniques, Oris oriente son attention vers le design des boîtiers et les innovations matérielles. La fabrique introduit alors sa première montre de pilote «24 heures», mue par un Calibre 653, avec un cadran adapté. Une année plus tard, Oris présente le Calibre 735 «jour-date» qui dispose de deux guichets séparés pour la date et le jour.

En 2013, Oris fait à nouveau sensation avec le lancement du Calibre 761, connu sous le nom de «Pointer Moon». La Oris Pro Diver Pointer Moon est la première montre mécanique au monde capable d’afficher à la fois le cycle lunaire et le coefficient de marée, des indications essentielles pour les plongeurs.

Oris Calibre 110
Oris a démontré au cours de ses 110 années d’histoire qu’elle est une maison horlogère très novatrice. C’était le rêve des partenaires fondateurs que de produire des montres de haute qualité avec un excellent rapport qualité-prix. Cet esprit continue d’inspirer et de motiver les équipes. Mais la marque va au-delà, en préservant une tradition, celle de développer des montres utiles possédant des fonctions qui offrent un réel avantage pratique pour leurs propriétaires.

Pour marquer son 110ème anniversaire, Oris présente le Calibre 110, le premier mouvement mécanique intégralement développé maison. Ce Calibre à remontage manuel est doté d’une réserve de marche de dix jours et d’un affichage de la réserve de marche non linéaire breveté.

Ces deux complications n’ont jamais été mariées auparavant. Les réunir était un défi de taille pour l’équipe d’horlogers et de créateurs Oris. Ils ont notamment travaillé sur le projet avec des spécialistes techniques suisses et avec L’Ecole technique du Locle sur une période de dix ans.

Le résultat constitue une avancée décisive dans l’horlogerie mécanique. Chaque calibre est assemblé à la main et testé au sein de la fabrique par les experts horlogers, dont certains travaillent pour la marque depuis plus de quarante ans.

Un barillet, mais plus d’une idée
Contrairement à de nombreux mouvements disposant de réserves de marche comparables, le Calibre 110 d’Oris utilise un système à barillet simple. Ce dernier renferme un ressort principal qui mesurerait 1,8 mètre s’il était détendu. Son volume d’encombrement final, qui lui permet de s’insérer dans un simple barillet sans surdimensionner le calibre, démontre un savoir-faire technique exceptionnel. La montre a été testée pour garantir que la marche soit assurée de manière égale durant son cycle de dix jours.

Mais pour Oris, une réserve de marche de dix jours n’était, en soi, pas suffisante. C’est la raison pour laquelle le Calibre 110 est également doté d’un affichage de la réserve de marche non linéaire. Le compteur situé à 3h sur le cadran indique la réserve de marche restante dans le barillet (de dix jours à zéro). En haut du compteur, les graduations représentant les jours se trouvent très rapprochées et s’espacent dans sa partie inférieure. Lorsque le mouvement est en fonction, l’aiguille se déplace dans le sens des aiguilles d’une montre le long des graduations, lentement au départ, puis de façon de plus en plus significative au fil des jours. Ce dispositif apporte une indication beaucoup plus précise de la réserve de marche en soulignant le moment où il devient impératif de remonter le mécanisme.

Oris a adopté une démarche résolument industrielle pour produire ce mouvement unique. Alors que les pourtours des ponts du Calibre 110 sont biseautés et polis à la main, les grandes surfaces conservent leur beauté industrielle intacte. Le Calibre 110 est un mouvement horloger raffiné, en phase avec la philosophie Oris: fabriquer des montres de luxe suisses à des prix raisonnables.

Le Calibre 110 animera le nouveau garde-temps «Oris 110 Years Limited Edition» disponible à partir 5’500 francs en acier (110 pièces) et de 14’800 francs en or rose 18 carats (110 pièces).

29 avril 2014