Clôture de l’exercice 2010-2011 - Richemont sur la voie royale

Au sortir de l’exercice 2009-2010, Richemont tournait le dos à la crise. Douze mois plus tard, ses résultats bondissent. Et les prévisions 2011 laissent augurer une poursuite de sa croissance.

Il y a un an, les résultats de l’exercice 2009-2010 montraient que le groupe de luxe genevois sortait gentiment de la crise. L’avenir devait encore le confirmer!

L’exercice 2010-2011, clos à fin mars, a donné raison aux prévisions. Avec un chiffre d’affaire en hausse de 33%, à 6,892 milliards d’euros (+19% à taux de change constants), un résultat d’exploitation de 1,355 milliard (+63%) et un bénéfice net de 1,079 milliard (+79%), Richemont a retrouvé le chemin du succès. Selon Johann Rupert, président exécutif et directeur général, le groupe a su, dans un environnement difficile, tirer prudemment son épingle du jeu. Qu’elles soient joaillières, horlogères, actives dans la mode ou les accessoires, toutes les maisons du groupe ont vu leur chiffre d’affaires progresser. Même les résultats de la société Net-a-porter.com, acquise en avril 2010, sont en avance sur le business plan.

Toutes les secteurs du groupe de luxe ont affiché une forte hausse. Les maisons horlogères (Jaeger-LeCoultre, Piaget, IWC, Baume & Mercier, Vacheron Constantin, Officine Panerai, A Lange & Söhne, Roger Dubuis et Ralph Lauren) ont affiché des ventes à 1,774 milliard d’euros, en hausse de 31%. Celles spécialisées dans la bijouterie (Cartier et Van Cleef & Arpels) cartonnent avec 3,479 milliards (+29%). Montblanc, spécialiste en instruments d’écriture, affiche une hausse de ses ventes de 22%, à 672 millions. Les autres secteurs (Net-a-porter.com, Alfred Dunhill, Chloé, Lancel, Shanghai Tang, Purdey et Azzedine Alaia) ont progressé de 66%, à 967 millions.

En ce qui concerne les résultats bruts d’exploitation, le secteur de la joaillerie a dégagé 1,062 milliard (+43%), celui de l’horlogerie 379 millions (+64%) et la maison Montblanc 109 millions (+38%), alors que les autres activités ont vu leur pertes se réduire de 6% à 34 millions.

Chemin de la croissance également pour toutes les zones géographiques. L’Asie-Pacifique affiche des ventes en hausse de 48% à 2,569 milliards d’euros. Elle est suivie par les Amériques (+40% à 998 millions) et l’Europe (+23% à 2,588 milliards, alors que le Japon ferme la marche (+18% à 737 millions).

Ces très bons résultats permettent au Conseil d’administration de proposer à l’Assemblée générale du 7 septembre prochain un dividende de 0,45 franc par action, en augmentation de 29%.

Malgré les troubles géopolitiques et une grande instabilité des taux de change, la croissance s’est poursuivie en avril dernier avec une hausse du chiffre d’affaires de 32% par rapport au même mois de l’an dernier.

Relevons enfin que pour favoriser sa croissance organique, le groupe va augmenter ses investissements en capacités de production et élargir son réseau de vente, en particulier sur les marchés en croissance. Ces investissements devraient représenter entre 6 et 8% du chiffre d’affaires au cours des deux prochaines années. Avec, à la clef, 1’900 emplois supplémentaires.

9 juin 2011