Fondation de la Haute Horlogerie (FHH) - Une femme aux commandes

Après cinq ans d’activité, la FHH se profile comme le «think tank» de la profession avec une mission de formation, d’information et de promotion du Swiss made. Fabienne Lupo remplace Franco Cologni à la présidence.

Créée en novembre 2005 sous l'égide de Franco Cologni par le groupe Richemont, dont il est administrateur, Audemars Piguet et Girard-Perregaux, la FHH a pour but la promotion de la culture et du savoir-faire horlogers. Actuellement forte de 26 partenaires (A Lange & Söhne, Antoine Preziuso, Audemars Piguet, Baume & Mercier, Cartier, Chanel, Chopard, Corum, Girard-Perregaux, Greubel Forsey, Hermès, Hublot, IWC Schaffhausen, Jaeger-LeCoultre, JeanRichard, Montblanc, Officine Panerai, Parmigiani Fleurier, Perrelet, Piaget, Richard Mille, Roger Dubuis, TAG Heuer, Vacheron Constantin, Van Cleef & Arpels et Zenith), elle est dirigée par Fabienne Lupo, récemment nommée présidente. Une vingtaine de collaborateurs œuvrent à ses côtés. La fondation tourne avec un budget de 2,3 millions de francs par année, principalement financés par les cotisations de ses membres (60'000 francs par entreprise indépendamment de la taille).

On connaît bien la FHH en tant qu'organisatrice du Salon international de la haute horlogerie (SIHH), qui se déroule chaque début d'année à Genève, mais ses activités ne s'arrêtent de loin pas là.

Durant ces cinq premières années, elle s'est tout d'abord attelée à se faire connaître des milieux horlogers et du grand public. Que ce soit au travers de son site Internet (www.hautehorlogerie.org), qui se présente en français, anglais et sous peu en chinois et japonais, de son magazine online HH Magazine, ou encore de différentes expositions thématiques organisées dans le cadre de manifestations internationales comme le Salon du collectionneur et Belles Montres à Paris, Munich Time, Vienna Time, le Salon de la haute horlogerie de Mexico ou encore le Pavillon des villes suisses à l'Exposition universelle de Shanghai.

La formation occupe également une grande place dans les activités de la FHH: pour les professionnels de la vente, elle a mis sur pied la watch@tablet (ordinateur mobile extra-plat à écran tactile interactif renfermant une multitude d'informations historiques, pratiques ou techniques). Des cours de formation continue destinés aux professionnels ont également été mis sur pied. Le grand public peut lui aussi s'initier à l'horlogerie en participant à des ateliers au cours desquels il apprendra à démonter et remonter un mouvement. Enfin, réservé aux décideurs de la branche, la FHH organise annuellement le Forum de la haute horlogerie, journée de réflexion et de discussions avec de prestigieux intervenants comme Valéry Giscard d'Estaing, Paulo Coelho, Thomas Mao, etc.

Toujours dans le registre de la formation, la FHH édite des films-reportage sur les particularités d’une profession qui fait appel à une quarantaine de métiers différents, dont les métiers d’arts, tout en soutenant activement le nouveau Master of Advanced Studies mis sur pied par la Haute école de gestion de Genève dans le domaine du luxe. En tant qu’éditeur, elle s’est également engagé dans la publication du récent livre «Time to Change», fruit d’un travail de longue haleine mené par l’Université Bocconi de Milan sur les enjeux stratégique de la branche, et prépare la sortie d’un véritable monument sur l’histoire de l’horlogerie écrit par son expert Dominique Fléchon, auteur de nombreux ouvrages de référence.

Faire connaître l'univers de la haute horlogerie, sa culture, sa tradition... Avec une telle mission, la FHH ne manque pas de travail. Pour 2011, elle annonce déjà une nouvelle campagne anticontrefaçon, une application iPad de sa watch@tablet, ainsi que le renforcement de sa présence sur les différents réseaux sociaux. Et bien sûr le rendez-vous est déjà pris pour le SIHH 2011, qui se déroulera du 17 au 21 janvier.

7 décembre 2010