Après plusieurs années de vaches grasses, l'horlogerie suisse affronte de forts vents contraires. Elle dispose cependant de suffisamment d'atouts pour rebondir.
Avec une progression de ses exportations de 6,7% à plus de 17 milliards de francs, l’horlogerie helvétique a connu en 2008 une nouvelle - et provisoirement dernière - année record. Un net fléchissement a en effet été enregistré en fin d’année, fléchissement qui s’est mué en une baisse abrupte des exportations de 25% au cours des cinq premiers mois de 2009… Telle est la froide réalité des chiffres rappelés par Jean-Daniel Pasche lors de l’assemblée générale de la FH qui s’est tenue le 25 juin à Genève. «Au vu des turbulences économiques mondiales, cette évolution n’est pas surprenante» a poursuivi le président de l’association. «De tout temps, la montre a subi les soubresauts conjoncturels. Après cinq années de hausse marquée en termes d’exportations et d’emplois, nous devons, comme tant d’autres secteurs, affronter une année plus difficile. De plus, les plans de relance ne peuvent avoir qu’un effet limité sur une industrie d’exportation comme la nôtre. Cependant, nous soutenons la politique du Conseil fédéral qui vise des mesures ciblées, notamment en matière de chômage, dans le cadre du frein à l’endettement pour éviter un surendettement qui serait néfaste pour l’avenir de notre économie et de notre pays.» C’est pourtant sur un message d’espoir que le président de la FH a clos le volet économique de son rapport: «L’horlogerie suisse reste saine et ne s’affaiblit pas face aux industries horlogères concurrentes. Elle saura donc reprendre son essor le moment venu, car elle conserve des atouts importants.»
En ce qui concerne la partie purement statutaire de la réunion, les délégués ont accepté le rapport d’activité et les comptes 2008, ainsi que le régime des cotisations pour 2010, qui reste le même. L’assemblée a aussi renouvelé sa confiance à Jean-Daniel Pasche, qui a été réélu à la présidence pour une nouvelle période de trois ans, et à Fiduco, qui a été reconduit comme organe de révision pour une année. Quand au Conseil, il sera composé pour la période 2009-2012 des vingt membres suivants avec, entre parenthèses, leur suppléant (sans mention de leur entreprise s’il s’agit de la même que celle du titulaire): Jean-Pierre Aebischer, Rolex (Alberto Tellan); Jean-Christophe Babin, TAG Heuer (Tangi Basle); Denis Bolzli, Aero Watch (Emile Charrotton, Société anonyme de fabricants suisses d’horlogerie); Jacques G. Duchêne, Rolex (Ulrik von Barnekow); Jean-Paul Girardin, Breitling (Dominique Stoll); Albert Kaufmann, Richemont International (Cédric Bossert, Manufacture Cartier); Marc Küffer, Roventa-Henex (Kurt Grünig); Richard Lepeu, Richemont International (Claude Vuillemez); Hannes Pantli, IWC (Hugues Fauchille); Hanspeter Rentsch, Swatch Group (Thierry Kenel, Breguet); Daniel Rochat, Patek Philippe (vacant); Roland Streule, Rado (Hans-Rudolf Sutter); Roland Bloch, Swatch Group (Peter Steiger); Pierre-André Bühler, ETA (Franck Eckhard); Claude Calderari, Stettler Sapphire (Jean Hirt, Estoppey-Addor); Philippe Membrez, Simon & Membrez (Jean-Claude Probst, Prestige d’or); Pascal Queloz, Oréade (Jean-Lucien Guillod, Guillod Gunther); Thierry Straehl, Nivarox-FAR (Christian Feuvrier); Pierre-Alain Storrer, Coloral (Philippe Bauer, Groupement des fabricants d’aiguilles); Erich Mosset, Ronda (vacant).
Hôte d’honneur, la conseillère fédérale Doris Leuthard, cheffe du Département de l’économie, a clos l’assemblée avec un exposé essentiellement consacré aux plans de relance de la Confédération et à la politique économique extérieure de la Suisse.
1 juillet 2009