En dépit de la crise économico-financière et de taux de change défavorables, le Swatch Group a bouclé l'année 2008 avec un chiffre d'affaires en légère hausse. Un résultat qu'il pense pouvoir rééditer cette année.
Malgré des pertes sur devises de 233 millions de francs, conséquence de l'affaiblissement des principales monnaies par rapport au franc suisse, le Swatch Group a vu son chiffre d'affaires brut augmenté légèrement l'an dernier: +0,4% à 5'966 millions. Son activité de base, l'horlogerie, a même progressé de 2,2% en francs, le domaine des systèmes électroniques (industrie automobile et téléphonie sans fil) ayant quant à lui vu ses ventes fondre de 15,9%.
Dans le secteur des montres et bijoux, le chiffre d'affaires brut a atteint 4'796 millions, en hausse de 1,8% (+6,6% à taux de change constants). Si toutes les catégories de prix ont enregistré une hausse en monnaies locales, une baisse perceptible de la demande a ralenti l'élan dans la plupart des marchés et pour la plupart des marques du groupe au cours des derniers mois de l'exercice. Baisse à laquelle même les marques de luxe n'ont pas totalement pu échapper. Si certains marchés d'Asie, notamment la Chine, et du Moyen-Orient ont affiché une croissance à deux chiffres, le développement en Europe et aux Etats-Unis a été plus modeste, le spectre de la récession commençant à peser sur la confiance des consommateurs dans plusieurs pays à fin 2008. Ce ralentissement a même affecté sévèrement les Etats-Unis.
Au niveau de la production de mouvements et de composants de montres, les ventes brutes ont atteint 1'810 millions de francs (+7,5%), dont 1'151 millions sont redevables aux marque du groupe (+8,7%) et 659 millions à des tiers (+5,4%). Cette importante progression n'a pu se faire que grâce aux importants investissements réalisés par le groupe pour optimiser les nombreuses étapes de la production, ce qui a permis de diminuer considérablement les goulets d'étranglement et d'augmenter les capacités de production. Cet effort sera poursuivi dans certains secteurs afin de pouvoir satisfaire avec souplesse les exigences des clients tiers mais aussi les besoins des marques du groupe.
De son côté, le secteur des systèmes électroniques a enregistré un chiffre d'affaires brut de 530 millions de francs, ce qui représente un recul de 15,9%. Ce dernier est bien évidemment la conséquence du marasme régnant dans l'industrie automobile et de l'effondrement de la demande de téléphones portables. Mais il résulte aussi du désinvestissement du Swatch Group dans ce secteur avec la vente au second semestre des sociétés Sokymat Automative GmbH et Michel Präzisiontechnik AG, désinvestissement qui souligne la volonté du groupe de se concentrer sur son cœur de métier.
Pour 2009, malgré l'anticipation d'un environnement qui sera bien évidemment difficile, notamment pour les premiers mois de l'année, le Swatch Group s'attend à une reprise de la confiance au niveau international au second semestre et estime dès lors qu'une légère croissance par rapport à 2008 est "tout à fait réaliste". Cette confiance repose sur la demande observée quotidiennement dans ses propres magasins de détail et sur le niveau des carnets de commandes: le chiffre d'affaires généré en janvier et les commandes pour les mois de février et mars confirment une amélioration constante de mois en mois comparé à la tendance enregistrée en novembre et décembre derniers. Le groupe dispose maintenant d'une année entière pour ne pas faire mentir ses prévisions.
6 février 2009