News Le groupe de luxe genevois Richemont a vu ses résultats encore solidement progresser durant le premier semestre de l'exercice 2008-2009, clos à fin septembre. Mais les premiers effets de la crise financière se font sentir, avec un ralentissement en octobre.
Entre avril et septembre, les ventes ont augmenté de 10% à 2,8 milliards d'euros et le bénéfice net de 5% à 864 millions, a indiqué l'entreprise, qui qualifie ces résultats de "satisfaisants". Ce bénéfice net inclut la participation de Richemont dans le groupe British American Tobacco (BAT), externalisée entre-temps. Sans cette participation, le bénéfice s'affiche à 543 millions d'euros (+11%). Le résultat opérationnel a crû quant à lui de 14% à 639 millions d'euros durant le premier semestre.
Le secteur de la bijouterie-joaillerie, représenté par les marques Cartier et Van Cleef & Arpels, a enregistré une croissance de ses ventes de 11% à 1,42 milliard d'euros. Autre pilier du groupe, l'horlogerie - avec notamment Piaget, Jaeger-LeCoultre, IWC et Vacheron Constantin - a progressé de 12% à 794 millions d'euros. Les ventes de Montblanc et de Montegrappa, connus en particulier pour leurs stylos, n'ont en revanche crû que de 1% à 286 millions d'euros, alors que celles des articles en cuir (Alfred Dunhill et Lancel) ont même reculé de 5% à 130 millions. Dans le segment autres activités, qui comprend notamment la marque Chloé, la hausse est de 19% à 170 millions, en raison principalement des acquisitions du groupe.
Globalement, les ventes ont surtout progressé dans la zone Asie-Pacifique (+19% à 729 millions d'euros), ainsi qu'en Europe, le principal marché de Richemont (+15% à 1,26 milliard d'euros). Elles ont en revanche reculé aux Amériques (-2% à 497 millions) et au Japon (-7% à 315 millions).
Richemont a toutefois observé un net ralentissement de la croissance au mois d'octobre (+1,6%). Le chaos qui a résulté de la crise financière se répercute maintenant sur l'économie mondiale, relève Johann Rupert, président du groupe.
25 novembre 2008