Richemont 2007-2008 - Résultats probants et optimisme prudent

Avec des progressions à deux chiffres de ses résultats opérationnel et net pour le premier semestre de son exercice 2007-2008, Richemont a vu débarquer Noël avant l'heure cette année. Optimisme mesuré pour le second semestre.

De début avril à fin septembre, le groupe de luxe Richemont a enregistré des ventes de 2'548 millions d'euros, en hausse de 11% par rapport à la période correspondante de l'an dernier et même de 16% à taux de change constants. Bénéfices opérationnel et net ont quant à eux progressé chacun de 28%, à 560 millions pour le premier et à 824 millions pour le second, dont, pour ce dernier, 334 millions (+22%) redevables à la participation du groupe dans British American Tobacco (BAT) et 490 millions (+32%) issus de ses société actives dans les biens de luxe.

Par secteurs d'activité, le pôle horloger (Baume & Mercier, IWC, Jaeger-LeCoultre, A. Lange & Söhne, Piaget et Vacheron Constantin) a engrangé les plus belles progressions, avec un chiffre d'affaires en hausse de 18% à 707 millions d'euros et un bénéfice opérationnel qui a "explosé": +56% à 218 millions. Suivent les sociétés spécialisées dans la bijouterie-joaillerie (Cartier et Van Cleef & Arpels), avec un chiffre d'affaires qui a progressé de 9% à 1'277 millions et un résultat opérationnel de 367 millions (+12%), et les firmes fabriquant des instruments d'écriture (Montblanc et Montegrappa), avec un bénéfice opérationnel en hausse de 8% à 42 millions pour des ventes de 284 millions (+11%). Enfin, fermant la marche, on trouve les entreprises actives dans la maroquinerie et les accessoires (Alfred Dunhill et Lancel), dont le chiffre d'affaires a pratiquement stagné (137 millions conte 136 millions un an plus tôt) mais avec une perte réduite de 12 à 9 millions, et les autres activités (Chloé, etc), pour lesquelles aucune comparaison n'est possible suite à la vente de Old England et de Hackett.

En ce qui concerne les marchés, l'Asie-Pacifique (sans le Japon) a été le premier moteur de la croissance avec des ventes en hausse de 23% à 612 millions d'euros. Suivent à bonne distance la région Europe-Russie-Moyen-Orient (+12% à 1'092 millions) et les Amériques (+6% à 506 millions). Quant au Pays du soleil levant, il a vu ses ventes de produits Richemont reculer de 4% (mais augmenter de 7% à taux de change constants) à 338 millions.

La seconde partie de l'exercice s'annonce également sous de bons auspices. Les ventes du mois d'octobre ont en effet continué sur leur lancée des six premiers mois avec une progression globale de 11% (+18% à taux de change constants), même si, pour cause de fluctuations monétaires, elles ont diminué respectivement de 11% dans les Amériques et de 4% au Japon. Ces mêmes fluctuations de change, couplées aux incertitudes qui prévalent actuellement sur les marchés financiers et boursiers, laissent par contre planer une certaine ombre sur le second semestre, tout comme le fait que les ventes de Noël du groupe avaient été particulièrement performantes l'an dernier (effet de base). Il n'en demeure pas moins que Johann Rupert, président de Richemont, s'attend pour la totalité de l'exercice 2007-2008 à des résultats "largement" plus élevés que ceux de 2006-2007.

3 décembre 2007