Effectifs horlogers 2006 - Dites 44'444!

Au 30 septembre 2006, l'industrie horlogère et microtechnique suisse employait 2’716 personnes de plus qu'un an plus tôt. Les effectifs totaux de la branche ont ainsi augmenté de 41'728 à 44'444 travailleurs (+6,5%). En chiffres absolus, cette progression doit principalement être attribuée au personnel de production, qui a vu ses effectifs passer de 31'000 à 33'161 personnes (+ 2'161; +6,9%). Alors que le personnel de direction (1'594 personnes, en hausse de 11,2%) et administratif (9’272 personnes, en hausse de 5,2%) affichent également un fort accroissement, le personnel à domicile est l’unique catégorie qui doit une fois de plus enregistrer une baisse, passant de 485 à 417 personnes (-68; -14%). Le nombre d’entreprises recensées s’inscrit quant à lui dans une tendance à la stabilisation avec une légère augmentation de deux unités (595 maisons au lieu de 593 en 2005).

Après une fluctuation de plusieurs années autour des 40'000 travailleurs, la courbe des effectifs horlogers a donc fait un nouveau bond marqué l'an dernier après celui de 2005 (+1'730). L’industrie horlogère se rapproche ainsi du potentiel en effectifs qu’elle possédait il y a 25 ans. On n'avait en effet plus vu de tels chiffres depuis 1981 (45'885)! Mais, à l’époque, ils ne réjouissaient pas autant qu’aujourd’hui puisque la courbe des effectifs ne cessait de descendre: on était alors au milieu de la mutation qui a fait passer la branche de quelque 90'000 employés en 1970 à moins de 30'000 en 1987.

Aujourd'hui, les trois quarts des effectifs horlogers sont à l’oeuvre dans les ateliers des entreprises. L’industrie horlogère occupe en effet essentiellement du personnel de production (74,6% des travailleurs auxquels il faut ajouter 0,9% de personnel à domicile). Les tâches administratives et organisationnelles n’occupent donc plus qu’un quart du personnel, avec 20,9% d’employés en charge de l'administration et 3,6% de personnes faisant partie de la direction.

A noter par ailleurs que le niveau de formation du personnel de production ne cesse de s’élever. Un phénomène qui s’explique par le fait que l’horlogerie suisse axe de plus en plus ses produits vers le haut de gamme. L’engagement de personnel hautement qualifié devient dès lors primordial. Les chiffres du recensement le prouvent: désormais, 10,4% des collaborateurs en production bénéficient d’une formation supérieure et 39,6% possèdent un diplôme de métier (CFC suisse ou titre étranger équivalent), auxquels viennent s’ajouter les 1,8% d’apprentis. Les personnes semi ou non qualifiées ne représentent plus que le 48,2% du personnel de production et le 40,0% de l’ensemble des effectifs.

La proportion entre hommes et femmes est quant à elle presque parfaitement homogène dans le milieu horloger qui compte 24'107 collaborateurs (54,2%) et 20'337 collaboratrices (45,8%).

Du point de vue géographique, l’industrie horlogère concentre la plus grande partie de ses effectifs (92%) dans l'Arc jurassien, avec plus de 93% des maisons horlogères présentes dans cette région. Les sept cantons qui constituent ce que l’on appelle justement "l'Arc horloger" réunissent ainsi 41’756 employé(e)s: le canton de Neuchâtel demeure le canton horloger par excellence avec 11'926 travailleurs et 184 entreprises, suivi de Berne (9’447; 155), Genève (7'606; 63), Soleure (3'689; 35), Jura (4'397; 88), Vaud (3'804; 32) et Bâle (887; 8). En dehors de cette aire, les cantons connaissant une activité horlogère significative sont le Tessin (1'311 employés), le Valais (520), Schaffhouse (446) et Fribourg (284).

28 juin 2007