TAG Heuer, Zenith, Dior, etc - De bonnes raisons de pavoiser

Leader mondial du secteur des produits de luxe, LVMH a réalisé un exercice 2006 de rêve. Le pôle horlogerie-joaillerie premier de classe. Perspectives 2007 favorables.

Depuis 2004, l’horlogerie helvétique est sur un petit nuage, améliorant sans cesse ses résultats dans des proportions inconnues depuis des lustres. Où s’arrêtera-t-elle? Difficile de le dire dans la mesure où, aujourd’hui, un record ne semble être établi que pour être battu dans la foulée.

Dernière preuve en date de la vitalité de la branche: les résultats 2006 de l’activité montres et joaillerie du groupe Moët Hennessy Louis Vuitton (LVMH). Avec des ventes de 737 millions d’euros, celle-ci a en effet enregistré une croissance de 26% - et même de 28% à structure et taux de change comparables. Et que dire du résultat opérationnel du secteur, qui a littéralement explosé: +281% à 80 millions d’euros!

Sans fanfaronner, le numéro un mondial du secteur du luxe se contente de relever que «l’activité montres et joaillerie a enregistré une croissance de ses ventes sur l’année très supérieure à celle de l’industrie et porté sa marge opérationnelle courante à 11%. TAG Heuer a encore accru ses parts de marché et réalisé une excellente performance mondiale tout en poursuivant une montée en gamme très innovante. Les lignes icône Aquaracer et Carrera ont témoigné d’une grande vitalité. Zenith a accentué sa progression aux Etats-Unis, en Europe et en Asie et introduit avec succès sa ligne sportive Defy. Montres Dior a poursuivi sa croissance, portée par le succès de la ligne Christal. Chaumet a ouvert un magasin phare à Hong Kong et renforcé son réseau de distribution en Europe. La co-entreprise avec De Beers a connu une forte progression de ses ventes au Japon, au Royaume-Uni et aux Etats-Unis et a inauguré sa présence à Dubaï et Taïwan.»

En comparaison, les autres secteurs d’activité du groupe feraient presque figures de parents pauvres avec des progressions du chiffre d’affaires allant de 7% à 3’891 millions d’euros pour la distribution sélective à 13% à 2’994 millions pour les vins et spiritueux en passant par 9% à 5’222 millions pour la mode et la maroquinerie et 10% à 2’519 millions pour les parfums et cosmétiques. Au niveau du résultat opérationnel aussi les autres pôles de croissance sont très en retrait: +28% à 222 millions pour les parfums et cosmétiques, +15% à 400 millions pour la distribution sélective, +11% à 1’633 millions pour la mode et la maroquinerie et +11% à 962 millions pour les vins et spiritueux. Ce qui donne en fin de compte un résultat opérationnel global de 3’172 millions (+16%) pour un chiffre d’affaires de 15,3 milliards d’euros (+10%). Quant au bénéfice net, il a progressé de 30% à 1’879 millions.

Après de tels résultats, LVMH est bien placé pour aborder 2007. Le groupe va poursuivre sa stratégie de concentration sur la croissance interne et le développement de ses grandes marques. Le lancement de nouveaux produits, dont un parfum féminin Christian Dior, est agendé, tout comme l’extension du réseau de boutiques Louis Vuitton avec l’ouverture de vingt nouveaux magasins. Le groupe s’est en conséquence fixé comme objectif une nouvelle «hausse significative» de ses résultats cette année. Un but qui, au vu de la conjoncture actuelle, est à portée de main.

6 mars 2007