News Depuis sa création en 1996, Chopard Manufacture a créé cinq calibres, obtenu sa certification ISO, engagé plus de 100 personnes et investi 30 millions de francs!
L'idée de créer une manufacture, seul moyen d'acquérir une légitimité dans le domaine de la haute horlogerie, trottait depuis des années dans la tête de Karl-Friedrich Scheufele, co-président de Chopard. Trois réflexions l'avaient amené à cette conclusion: équilibrer les collections en offrant des montres hommes de haute horlogerie avec de la substance, alliée à une politique de développement durable qui évite les artifices de marketing; valoriser le savoir-faire horloger de la société dans une entité spécifique, techniquement bien équipée; atteindre une plus grande indépendance et davantage d'intégration verticale dans la production, comme cela avait déjà été fait à Meyrin et à Pforzheim.
Les prémisses de cette aventure datent de 1993. C'est en effet cette année-là que fut entreprise la première démarche de création d'un mouvement mécanique. Petit à petit, le projet a fait son chemin et, le 19 janvier 1996, Chopard Manufacture était fondée. Elle fut installée dans un bâtiment qui connut plusieurs étapes de construction depuis 1903, à la rue des Moulins 20, à Fleurier. C'est ainsi qu'en 1947 l'aile Ouest-Est fut étendue, puis, en 1966, l'aile sud agrandie. Cet immeuble est un symbole important pour la région puisqu'il a toujours été voué à la fabrication de montres. Si, aujourd'hui, Chopard Manufacture y développe et produit les célèbres LUC - pour Louis Ulysse Chopard, fondateur de la firme -, on y a construit par le passé des ébauches. Cette bâtisse s'appelait la Fabrique d'ébauches de Fleurier et fut l'un des fleurons de la société Ebauches SA. Aujourd'hui, la Manufacture LUC offre 3'300 m2 de surface utile. Achetée en décembre 2000, l'entité a été entièrement reprise et rénovée afin d'assurer un confort de travail et des installations qui correspondent aux exigences actuelles. Enfin, pour répondre aux critères de qualité voulus par la maison Chopard, elle a été certifiée ISO en 1998.
Il faut encore rappeler que Chopard, en tant qu'entreprise, n'a jamais cessé son activité depuis 150 ans. Chopard Manufacture, à Fleurier, qui fête ses dix ans d'existence en 2006, est donc le concentré du savoir-faire horloger du groupe, depuis la fondation de la marque Chopard en 1860. Chopard Manufacture est aussi un centre de compétence horloger du groupe, notamment en ce qui concerne les achats, la recherche et développement, la logistique. Elle opère également comme centre de réparation SAV et effectue des travaux de sous-traitance pour Chopard Genève avec, par exemple, la production et l'emboîtage de diverses collections, Mille Miglia et certains modèles Happy Sport notamment. Environ 25'000 montres sortent chaque année de ses ateliers, y compris celles portant le label LUC. Enfin, et c'est une preuve de la compétence des spécialistes de la Manufacture, les 3'000 mouvements portant ce label sont tous certifiés COSC.
Durant cette dernière décennie, Chopard Manufacture a passé d'une toute petite entité de trois personnes à une entreprise moderne et performante. Elle compte aujourd'hui 108 collaborateurs, qui se répartissent en une quinzaine de métiers. On y trouve en effet des ingénieurs spécialistes de la recherche et du développement, des techniciens de méthodes, des horlogers, y compris les spécialistes du laboratoire et ceux assurant le montage des grandes complications, tout comme des spécialistes du service après-vente, des techniciens mécaniciens, des polymécaniciens, des décorateurs de mouvements, des galvanoplastes, des polisseurs, des emboîteurs et, finalement, des contrôleurs.
Chopard Manufacture se charge également de maintenir le savoir-faire horloger dans la région. C'est ainsi qu'elle permet à des jeunes d'y effectuer un apprentissage d'horloger et de polymécanicien, formations sanctionnées par un Certificat fédéral de capacité. Enfin, à l'interne, elle forme systématiquement tous les nouveaux collaborateurs qui opèrent en tant que décorateurs de mouvements et opérateurs mécanique.
L’entreprise est aussi membre fondateur de la fondation Qualité Fleurier, née le 27 avril 2004. De plus, elle joue un rôle économique considérable au Val-de-Travers puisqu'elle y a investi plus de 30 millions de francs et maintenu des postes de travail, assurant ainsi des retombées favorables aussi bien pour l'économie privée que pour les collectivités publiques.
Pour Karl-Friedrich Scheufele, artisan de l'aventure manufacturière du groupe, le créneau le plus important, à développer sans délai, est la recherche et le développement. Il précise: "Nous avons ressenti le besoin de recentrer cette activité. C'est dans cet esprit que nous avons créé une nouvelle société appelée Chopard Technologies. Nous allons la loger dans un immeuble que nous avons acheté à Fleurier, rue du Temple 1. Cette nouvelle entité nous permettra de concentrer tout ce qui est création technique car ce n'est pas toujours une activité compatible avec les exigences et le stress de la production. C'est donc une nouvelle étape que nous franchissons. Dans le passé, nous avions une petite cellule. Elle présentait l'avantage de ne subir aucune contrainte du secteur production. Ce n'est plus le cas aujourd'hui. Or, j'estime qu'il faut donner aux collaborateurs de cette division la liberté de réfléchir car, pour la recherche, il est indispensable de se donner du temps, de pouvoir faire des essais, de revenir sur ses pas, voire d'explorer une toute autre voie, si celle empruntée semble mener à l'impasse. La création de ce nouveau pôle permettra donc de faire cet exercice indispensable".
Pour terminer, relevons encore qu'à l'occasion de son dixième anniversaire, Chopard Manufacture a inauguré dans ses locaux un musée baptisé "LUCeum - Traces du temps", qui fait la part belle aux produits maison mais aussi aux pièces historiques de 1500 à nos jours, et présenté son cinquième calibre maison, le LUC 10 CF, qui donne vie au nouveau chronographe LUC Chrono One.
4 octobre 2006
