Site officiel de l’horlogerie suisse

Les exportations horlogères suisses ont encore réservé de très bonnes surprises en décembre. Déjà lancées sur une voie très favorable au cours des mois précédents, elles ont nettement accéléré durant le dernier mois. Leur valeur s'est établie à 1'203,7 millions de francs, soit une hausse de 23,1% par rapport à décembre 2004. Cette croissance mensuelle très soutenue a porté le résultat annuel à 12,3 milliards de francs. L'année 2005 a ainsi clairement établi un nouveau record en franchissant pour la première fois la barre des 12 milliards et en dépassant de 10,9% le niveau déjà élevé de 2004.
Dépassant les prévisions effectuées durant l'année passée, l'horlogerie suisse a confirmé son excellente santé en plaçant la barre très haut. Le taux de variation sur douze mois a peu fluctué en 2005 et s'est toujours maintenu aux alentours de +10%. La tendance repose donc sur une base solide, et ce sur tous les continents. Tirés en avant par le segment du luxe, les produits horlogers suisses ont ainsi réussi à éviter les écueils d'une conjoncture économique peu favorable, notamment en Europe. Malgré le fait que la base de comparaison sera très élevée, l'année 2006 s'annonce sous les meilleurs auspices. Le résultat final pourrait dépasser de 5% à 6% celui de 2005.

Les produits
En décembre, les exportations de montres terminées ont vu leur valeur progresser de 24,5%, à 1,1 milliard de francs. Les garde-temps en acier (+23,1%), bimétalliques (+64,4%) et en or 18 carats (+13,5%) ont assuré la plus grande partie de cette hausse. Le nombre de pièces exportées a augmenté de 130'000 unités (+7,4%), dues exclusivement à l'acier (+23,3%).
Sur l'année complète, le bilan est plus uniforme entre les différentes matières habillant les montres. La valeur totale a enregistré un niveau de 11,4 milliards de francs, soit une progression de 12,0%. Si l'or 18 carats (+17,0%), l'acier (+10,3%) et le bimétallique (+13,3%) ont été les plus gros contributeurs en valeur, le platine et l'aluminium par exemple ont affiché une hausse dans la moyenne des autres matières. Malgré la croissance réalisée par les garde-temps en acier (+230'000 unités), les volumes totaux n'ont pas résisté à la tendance à long terme et ont reculé de 840'000 pièces (-3,3%) en douze mois.
Outre les montres, d'autres produits horlogers exportés par la Suisse ont également connu des résultats positifs. Les mouvements ont vu leur valeur augmenter de 4,9%, à 142,8 millions de francs. La grosse horlogerie (pendules, horloges et leurs composants) ont fait très légèrement mieux que la moyenne avec +11,0%, à 76,1 millions. Les exportations de boîtes et de pièces détachées ont par contre reculé de respectivement 13,2% et 3,7%.

Les marchés
Au cours de l’année 2005, les quinze principaux marchés ont évolué comme suit (valeur totale en millions de francs et variation en % par rapport à 2004):

Les dix premiers marchés de l'horlogerie suisse ont affiché une croissance à deux chiffres en décembre, supérieure à 50% pour Singapour et la Chine. Sur l'ensemble de l'année, les Etats-Unis ont réalisé une remarquable performance, en dépit d'un effet de base très défavorable. Hong Kong a ralenti son rythme, tandis que le Japon a encore accéléré.
L'Europe (4,1 milliards, +8,1%) a terminé l'année sur un bilan très satisfaisant. Ses principaux marchés que sont l'Italie, la France, l'Allemagne, le Royaume-Uni et l'Espagne ont été intéressants pour les horlogers suisses.
La Chine s'est solidement installée à la dixième place en réalisant un des plus fort taux de croissance. La Russie qui est également un marché prometteur a progressé moins rapidement. Bien que plus petits, l'Australie, le Mexique, l'Autriche, la Turquie et la Corée du Sud se sont situés au-dessus de la moyenne

2 février 2006