Le Swatch Group en 2004 - Le haut de gamme fait la course en tête

2004 a été une bonne année pour le Swatch Group - ci-contre une des dernières créations de sa marque Jaquet Droz: le Tourbillon Répétition Minutes, qui ne sera produit qu'en huit exemplaires. Et 2005 s'annonce aussi sous d'excellents auspices. Rapide tour d'horizon.

Après trois années consécutives de recul modéré, les ventes du Swatch Group ont repris l'ascenseur l'an dernier. A 4'152 millions de francs, elles ont en effet progressé de 4,7% et même de 6,2% si l'on ne tient pas compte des effets de change, qui ont pesé pour 60 millions de francs en 2004, dont 56 millions au titre du seul second semestre. La vente de montres, mouvements et moteurs pas à pas s'est pour sa part stabilisée à 127,2 millions de pièces (127,1 millions en 2003).

Avec 3'135 millions de francs, le secteur des montres est celui qui a le mieux tiré son épingle du jeu en 2004: +7,3% (+9,1% en monnaies constantes). Les marques de prestige et de luxe (Breguet, Blancpain, Glashütte, Jaquet Droz, Léon Hatot), mais aussi Omega, Longines et Rado, ont enregistré des croissances à deux chiffres. Parmi les acteurs de la gamme moyenne, Tissot et Calvin Klein ont connu des progressions proches de 10%, alors que le segment de base, Swatch et Flik Flak en tête, a du se contenter d'une évolution plus modeste. C'est en effet ce segment qui souffre le plus de la faiblesse du dollar et qui, de surcroît, est le plus exposé à la concurrence des montres fabriquées en Chine. Au niveau des marchés, si l'Asie et le Moyen-Orient ont connu des évolutions réjouissantes, l'Europe a confronté de nombreuses marques à des défis de taille.

De son côté, la production de montres, mouvements et composants a vu son chiffre d'affaires augmenter de 3,6% (+4,1% en monnaies constantes) à 1'284 millions de francs, un résultat positif qui est uniquement le fait des marques du groupe dont les achats ont représenté 770 millions (+13,7%), alors que les ventes à des tiers, même si elles se sont reprises dans la seconde partie de l'année, ont chuté de 8,5% à 514 millions. A relever en particulier dans ce secteur, la hausse dans la conception et la fabrication de joaillerie pour Breguet, Léon Hatot, Omega, Calvin Klein et Swatch.

Enfin, le secteur des systèmes électroniques s'est développé de manière très positive avec des ventes de 543 millions de francs, en hausse de 6,3% (+6,5% en monnaies constantes), même si un certain tassement de la dynamique, qui a surtout affecté les sociétés Renata et Micro Crystal, est apparu au deuxième semestre. Ici aussi, les affaires avec les sociétés du groupe (+14,0% à 49 millions) se sont mieux développées que celles réalisées avec des tiers (+5,6% à 494 millions).

Pour 2004, le Swatch Group table sur une nouvelle progression du résultat d'exploitation (594 millions en 2003), qui sera publié à fin mars. Le conseil d'administration et la direction se disent par ailleurs confiants pour l'année en cours où l'accent sera mis en premier lieu sur la croissance interne du groupe, sans écarter toutefois de possibles acquisition en fonction des opportunités qui pourraient se présenter grâce à un cash-flow élevé et à une solide situation financière.

22 février 2005