Lorsque le chef d'orchestre Riccardo Muti a agité sa baguette le 7 décembre dernier à l'occasion de la réouverture de la Scala de Milan, IWC n'y était pas pour rien: la manufacture de Schaffhouse a en effet supervisé la révision technique de l'horloge de cette salle mythique dont elle avait confié la restauration complète à un atelier milanais.
Surplombant le centre de la scène, la grande horloge numérique de la Scala est un modèle rare. Elle indique les heures en chiffres romains dans une fenêtre et les minutes en chiffres arabes dans une autre. Endommagée par la foudre, elle nécessitait des réparations complexes. Afin de la remettre dans un état digne des lieux qui l’abritent, IWC Schaffhouse a pris l’initiative d’une restauration de grande envergure.
Les horlogers ont démonté minutieusement l'horloge pour l’extraire de son logis, lui ont offert un nouveau cadre et une nouvelle bobine, ont révisé les pivots et les coussinets et remplacé l’ancienne commande électromécanique par une autre électronique. Une véritable cure de jouvence pour ce chef-d'oeuvre plus que centenaire qui, après un bombardement en 1944, avait été doté d’une impulsion électrique.
Afin que l’horloge retrouve sa place initiale, il a fallu abattre deux parois de séparation pour les reconstruire après son installation. Selon Georges Kern, CEO d’IWC, il ne fait aucun doute que l’effort en valait la peine: "Pour les spectateurs, il est toujours passionnant de vérifier, d’un simple coup d’œil à l’horloge de la scène, si le maestro est arrivé à l’heure et s’il respecte les temps de jeu indiqués par le compositeur."
La rénovation complète de la Scala de Milan a coûté 55 millions d’euro et c’est à l’architecte tessinois Mario Botta qu’est revenu l’insigne honneur d’en refaire ce qu’elle était il y a 220 ans: le théâtre le plus moderne du monde. L’équipe du chantier a travaillé jour et nuit pour que le célèbre opéra italien puisse ouvrir ses portes ponctuellement pour le début de la saison le 7 décembre, jour de la Saint-Ambroise, patron de la ville.
6 janvier 2005