Après un exercice 2003 marqué par des vents contraires (pneumonie atypique et guerre en Irak notamment), Patek Philippe table sur une croissance à deux chiffres de son chiffre d'affaires en 2004. "Nous sommes optimistes mais un attentat ou des risques géopolitiques ne sont jamais à exclure, ce qui nous invite à un peu de prudence" a cependant tempéré le président Philippe Stern lors d'une interview donnée à L'Agefi.
Selon le quotidien financier, l'horloger genevois réalise un chiffre d'affaires annuel d'environ 500 millions de francs avec quelque 30'000 montres écoulées. L'entreprise a un effectif global de 1'200 collaborateurs, dont 950 environ à Genève.
Malgré une hausse des prix en dollars de 15% pour compenser la baisse du billet vert, les ventes du groupe n'ont pas souffert. Au contraire, elles ont continué de progresser, a souligné encore le président Stern.
Interrogé sur la stratégie de Patek Philippe, Philippe Stern a indiqué que le groupe continuera sur sa lancée, à savoir une politique d'indépendance et de qualité. Pour assurer la pérennité de la société, il prévoit de se retirer petit à petit, son fils prenant de plus en plus de responsabilités dans la direction. Ce dernier occupe actuellement le poste de vice-président. Aucune date de départ n'a été toutefois concrètement évoquée. Il n'y a pas urgence, a précisé Philippe Stern.
1 juillet 2004