Movado Group - La course en tête

Dans une année globalement morose comme l'a été 2003, certains arrivent toutefois à tirer brillamment leur épingle du jeu. C'est le cas notamment du Movado Group qui a annoncé, le 12 mars dernier à l'occasion d'une conférence de presse, un chiffre d'affaires annuel en hausse de 10,0% à 330,2 millions de dollars (+8,2% hors effets de change) et des bénéfices opérationnel et net en progression de respectivement 9,5%, à 34,8 millions, et de 13,9%, à 22,9 millions, pour l'exercice qui s'est terminé le 31 janvier dernier. Au cours du dernier trimestre (novembre 2003 - janvier 2004), les ventes ont même progressé de 16,6% à 92,7 millions de dollars (+14,6% à taux de change constants).

Lors de la même conférence de presse, le président du groupe, Efraim Grinberg, a par ailleurs levé un coin du voile sur le positionnement futur d'Ebel: "La marque sera positionnée comme une marque de luxe très exclusive. La distribution sera revue, auprès de points de vente triés sur le volet". Une nouvelle campagne de publicité verra le jour, au travers de médias eux aussi très exclusifs. But de l'opération: rendre à Ebel une notoriété internationale. "Nous travaillons très étroitement avec le management d'Ebel dans cette optique", a ajouté Efraim Grinberg, se réjouissant d'avance des produits qui seront lancés à Baselworld 2004. Ebel devrait encore boucler l'année 2004 par une légère perte. Les premiers bénéfices du rachat ne devraient pas se faire sentir de manière sensible avant 2006.

Le plan de restructuration a aussi été précisé: en coupant près de 40% de la force de travail d'Ebel - environ 70 postes supprimés - le groupe horloger entend revoir le mode de production à La Chaux-de-Fonds, en réalisant davantage de travaux à l'extérieur, comme c'est déjà le cas pour la production des montres Movado, à Bienne. Cette restructuration, qui coûtera environ 5 millions de dollars, devrait prendre effet ces six prochains mois.

23 mars 2004