Parmigiani et Vaucher Manufacture - Verticalisation en bonne voie

Avec l'inauguration de nouveaux locaux à Fleurier, le pôle horloger de la Fondation de famille Sandoz poursuit sa marche vers une verticalisation complète de ses activités. Prochaine étape: le spiral.

Il y avait la foule des grands jours le 3 novembre dernier à Fleurier pour l'inauguration des deux nouveaux bâtiments du pôle horloger de la Fondation Sandoz, sis au numéro 18 et 18bis de la rue du Temple (voir photo ci-dessous). Le premier, une ancienne maison d'habitation de 400 m2 sur 4 étages, rénovée de fond en comble, abrite les ateliers de restauration et de service après-vente de Parmigiani. Le second, de type industriel - il était occupé par Universo jusqu'à la fin des années 90 -, regroupe sur 1'100 m2 toute une série d'activités de Vaucher Manufacture: sablage, polissage, anglage (voir photo), galvano, brossage, T0, décalques, visitage, giclage, etc. Ces deux immeubles viennent ainsi compléter le parc immobilier du groupe à Fleurier qui comptait déjà un bâtiment industriel à la rue de l'Hôpital 33, désormais entièrement dévolu à Vaucher Manufacture, et une maison de maître à la rue du Temple 11, en face des locaux inaugurés le 3 novembre, siège de Parmigiani.

Aujourd'hui, Vaucher Manufacture produit quelque 5'000 mouvements mécaniques de prestige par an, dont 2'000 vont équiper les montres Parmigiani. Le solde se répartit entre cinq marques, au nombre desquelles Hermès et Bovet. A moyen terme, le groupe vise une production de 15'000 à 20'000 mouvements "personnalisés" et la commercialisation annuelle de quelque 5'000 garde-temps Parmigiani (sur notre photo, une Forma Grande automatique avec quantième).

Avec l'agrandissement de son site de Fleurier, le pôle horloger de la Fondation Sandoz a fait un nouveau pas important vers son but ultime: la verticalisation à 100% de sa production. Hormis Parmigiani et Vaucher Manufacture, qui, relevons-le au passage, produit aussi des cadrans haut de gamme, le groupe compte en effet encore trois entreprises: Bruno Affolter à La Chaux-de-Fonds, qui occupe 18 collaborateurs à la fabrication de boîtes de montres, Elwin à Moutier, où 6 personnes se consacrent au décolletage de précision, et Atokalpa à Alle, qui vient d'ailleurs d'inaugurer elle aussi de nouveaux locaux et dont les activités dans les micro-engrenages (pignons, roues) emploient 60 personnes. Si l'on ajoute les effectifs de Vaucher Manufacture (125 personnes) et de Parmigiani (30 personnes), le groupe compte ainsi pas loin de 250 employés.

La suite des opérations? Elle est toute tracée: la fabrication à l'interne de cet élément clef des montres mécaniques qu'est le spiral. Pour y arriver, la Fondation Sandoz devra bien évidemment sortir une nouvelle fois son portefeuille. Mais, comme l'a reconnu Pierre Landolt, président de ladite fondation, lors de la conférence de presse du 3 novembre, la création d'une manufacture horlogère peut raisonnablement être devisée à 50 millions de francs. Et, toujours selon Pierre Landolt, il faut compter sur un montant plus ou moins identique pour le lancement d'une marque! Quoi qu'il en soit, les travaux ont déjà commencé et si la date de leur achèvement est à l'heure actuelle pour le moins floue, nul doute que le groupe fera patienter d'ici là médias et consommateurs avec le lancement de nouveaux calibres.

20 novembre 2003