En juin dernier, dans le cadre d'une surveillance de routine, un délégué de la FH avait noté une augmentation inquiétante des fausses montres proposées sur les marchés de rue à Palma comme dans les principaux lieux de villégiature de Majorque. Face à cette situation, les marques concernées décidèrent d'organiser une intervention musclée, de façon à provoquer une réaction de repli des vendeurs et les amener ainsi à plus de discrétion. En quelque sorte, une opération de rappel à l'ordre. Il n'est pas tolérable en effet que les marchés de rue deviennent des zones de non-droit en matière de propriété intellectuelle.
Deux interventions ont été planifiées en accord avec la Guardia Civil. Le premier raid s'est déroulé le 12 septembre à Son Servera (nord de l'île). Le deuxième, qui a eu lieu le jour suivant, avait pour cible le marché hebdomadaire de Palma. Le dispositif mis en place a fonctionné à merveille et une quinzaine de stand ont ainsi fait l'objet d'une perquisition. Plus de 2'200 fausses montres ont été saisies et seront détruites à l'issue de la procédure.
Une vingtaine d'agents ont été mobilisés pour l'occasion, démontrant ainsi l'excellente collaboration qui existe entre la FH et la Guardia Civil. Bien entendu, une opération ponctuelle de ce type n'a pas pour ambition ou prétention d'éradiquer la contrefaçon des îles Baléares. Toutefois, l'impact psychologique exercé sur les vendeurs à l'occasion de ces raids est bien réel. Ils sont désormais tous fichés au Commandement central de la Guardia Civil et risquent gros en cas de récidive. S'ils veulent continuer à vendre des montres, ils savent désormais lesquelles il vaut mieux ne pas toucher.
9 octobre 2003