Assemblée générale de la FH - Préoccupations conjoncturelles

Pour d'évidentes raisons, la situation économique mondiale et ses retombées sur le commerce horloger ont retenu en priorité l'attention des délégués de l'assemblée générale 2003 de la FH.

"Malgré la situation économique tendue, nous sommes confiants dans l'avenir de notre industrie, qui dispose de tous les atouts pour renforcer sa position sur les marchés mondiaux". C'est par ce message teinté d'espoir que Jean-Daniel Pasche a conclu son exposé à l'assemblée générale 2003 de la FH, qui a eu lieu à Fribourg le 26 juin dernier.

Il est vrai que la conjoncture actuelle n'offre guère matière à un optimisme débordant, même si elle est loin d'être désastreuse, comme l'avait révélé peu auparavant le président de la FH: "Vous le savez, et ce n'est pas une surprise, nous vivons des mois difficiles depuis le début de l'année. A fin mai, le recul des exportations horlogères suisses totales se monte à 6,1%, à 3,74 milliards de francs. Pour les produits terminés, la baisse atteint 6,5% en valeur et 12,6% en pièces. Je précise qu'il s'agit là de chiffres consolidés pour toute la branche et qu'ils peuvent fortement varier d'une entreprise à l'autre. Si cette évolution concerne pratiquement toutes les matières, il faut cependant relever que, compte tenu de la situation conjoncturelle mondiale, elle n'est pas catastrophique puisqu'elle fait suite à de bonnes années. Néanmoins, certaines entreprises sont plus affectées que d'autres. La guerre en Irak et l'épidémie de pneumonie atypique n'ont fait que renforcer la conjoncture morose qui affectait déjà le climat de consommation et le commerce mondial. La force du franc suisse face au dollar américain influence également négativement nos exportations.

La reprise est difficilement planifiable étant donné les informations contradictoires qui circulent. Depuis le début de l'année, les prévisions économiques revoient l'évolution du PIB à la baisse et renvoient régulièrement le début de la reprise. L'horlogerie n'échappe pas à ces évolutions. Fort vraisemblablement, nous n'assisterons pas à une reprise généralisée avant la fin de l'année, voire le début de 2004, du moins pas en Europe. Nous restons toutefois confiants dans la capacité de l'industrie horlogère suisse à conserver son leadership, tant la crise touche toutes les industries horlogères. Pour autant que l'on puisse en juger, nous ne perdons pas de parts de marché et nous augmentons nos exportations sur des marchés qui semblent moins affectés par les problèmes conjoncturels."

Dans son rapport, le président de la FH a aussi mis en exergue les principales activités qui ont été celles de l'association l'an passé, en tête desquelles on trouve notamment la défense de conditions-cadre commerciales et juridiques permettant à la branche de déployer ses activités sans trop d'entraves et la lutte contre ce fléau mondial qu'est la contrefaçon. Il a également relevé la création du pavillon horloger itinérant Think Time - Think Swiss Excellence, la mise en ligne sur le site Internet FH des statistiques horlogères dans une nouvelle présentation plus adaptée aux besoins des membres et l'ouverture du e-shop FH qui propose plus de 200 références (Revue FH, normes NIHS, Dictionnaire professionnel illustré de l'horlogerie, analyses conjoncturelles, etc). Quant au nombre de membres directs de l'association, il est passé l'an dernier de 220 à 231 par le jeu des adhésions (18) et des démissions (7, généralement par suite de faillite ou de cessation d'activité).

En ce qui concerne la partie purement statutaire de la réunion, les délégués ont accepté sans opposition le rapport d'activité et les comptes 2002, ainsi que le système des cotisations pour 2004, qui reste le même. L'assemblée a par ailleurs renouvelé sa confiance pour une année à l'organe de révision (Fiduco SA).

Enfin, dernier point à l'ordre du jour, les élections. Jean-Daniel Pasche a été réélu à la présidence pour une période statutaire de trois ans, alors que le conseil sera composé pour la période 2003-2006 des vingt membres suivants, avec, entre parenthèses, leurs suppléants (sans mention de leur entreprise s'il s'agit de la même que celle du titulaire): Friedrich Sauerländer Rolex BE (Claude Gygax), Hugues-Olivier Borès Patek Philippe (François-Claude Tissot Chopard), Georges Crevoisier SAH (Jean-Pierre Hagger), Franco Cologni Cartier (vacant), Jacques J. Duchêne Rolex GE (Alain Cerutti), Jean-Paul Girardin Breitling (Dominique Stoll), Marc Bernhardt IWC (Hannes Pantli), Albert Kaufmann Richemont (Cédric Bossert), Marc Küffer Roventa-Henex (Heinz Kulli Multitime), Hans-Peter Rentsch Swatch Group (Jacques-Alain Voirol), Roland Streule Rado (Hans-Rudolf Sutter), Jean-Christophe Babin TAG Heuer (Thierry Huron), Roland Bloch Swatch Group (Edgar Geiser), Kaspar Glatthard ETA (Beat Aebi), Pierre-André Bühler Nivarox-Far (Christian Feuvrier), Pierre-Alain Storrer Coloral (Renaldo Ciampi Brillor), Pascal Queloz Oréade (Jean-L. Guillod Guillod Gunther), Philippe Membrez Simon & Membrez (Pierre Huguenin USH), Claude Calderari Stettler (Jean-Daniel Renggli APIC), Erich Mosset Ronda (Christopher Bitterli Grovana).

La partie statutaire de la manifestation a été suivie d'une passionnante conférence de Jean-Pierre Roth, président de la direction générale de la Banque nationale suisse (BNS), intitulée "Tour d'horizon conjoncturel".

3 juillet 2003