LVMH et ses résultats 2002 - Croissance tous azimuts ou presque!

Leader mondial des produits de luxe, le groupe LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton a vu son résultat opérationnel 2002 bondir de 29%, à 2'008 millions d'euro, pour un chiffre d'affaires de 12,69 milliards, en hausse de 4% (8% à taux de change constants). Le bénéfice net a quant à lui atteint 556 millions d'euro, après seulement 10 millions en 2001, exercice plombé par des provisions, notamment pour la restructuration de DFS (magasins hors taxes) et Sephora (parfumeries). Une année auparavant, le bénéfice net était de 722 millions d'euro. A noter particulièrement que tous les secteurs d'activité du groupe ont enregistré une amélioration de leur rentabilité, à une exception près: les montres et la joaillerie, en phase d'investissement, dont le résultat net a plafonné à 13 millions (27 en 2001).

Commentant ces résultats, le PDG du groupe, Bernard Arnault, a balayé les "généralisations sectorielles qui ne veulent absolument rien dire" et vanté la qualité des marques de LVMH, dont des "extraterrestres" très rentables comme Louis Vuitton. Il s'est aussi félicité des performances de son groupe en 2002 dans un contexte de stagnation de la consommation et de baisse du dollar, avec une reprise seulement lente du tourisme. Il a par ailleurs précisé que sur les deux premiers mois de 2003, les ventes de LVMH sont restées robustes, enregistrant une croissance organique de 7%. Elles ont cependant souffert d'un effet négatif de change plus important qu'au cours des mois précédents. Bernard Arnault s'est par contre refusé de dévoiler la prévision chiffrée que LVMH "a en tête" pour la progression de son résultat opérationnel en 2003, car ce serait "trop risqué". Il a toutefois expliqué que le groupe avait bâti ses estimations en prévoyant "une croissance globale assez faible de l'économie" et un dollar qui ne connaîtrait ni "remontée spectaculaire", ni "effondrement".

27 mars 2003