LVMH en 2001: bonne résistance

Le groupe LVMH Moët Hennessy Louis Vuitton a enregistré l'an dernier un résultat opérationnel de 1,560 milliard d'euros (- 20,4 %) pour un chiffre d'affaires de 12,23 milliards (+ 5,6 %). Ce recul limité du résultat opérationnel témoigne de la résistance du groupe au climat économique difficile qui a pesé en 2001 sur le marché mondial du luxe. Le bénéfice net a quant à lui plongé à 10 millions d'euros, contre 722 millions en 2000, à cause de provisions de restructuration tout à fait exceptionnelles, pour la branche distribution sélective notamment.

En ce qui concerne le groupe d'activités Montres et Joaillerie, le résultat opérationnel a atteint 27 millions d'euros, contre 59 millions en 2000 (- 54,2 %) pour des ventes de 539 millions d'euros en baisse de 12,2 %.

Selon un communiqué de LVMH, "le groupe Montres et Joaillerie a consacré l'année 2001 à l'optimisation de son portefeuille de marques prestigieuses, à la définition de leurs stratégies et à la structuration de son réseau international de distribution. La décision de se désengager de certaines activités de fabrication et de distribution pour le compte de marques extérieures au groupe et le ralentissement du marché américain ont pesé sur le résultat opérationnel. Les marques de LVMH ont progressé dans toutes les régions à l'exception des Etats-Unis et ont augmenté leurs parts de marchés dans de nombreux pays. Le groupe d'activités a poursuivi en Suisse le développement de ses capacités de production horlogère pour ses propres marques et pour Louis Vuitton dont la première collection de montres sera lancée fin 2002. TAG Heuer a ouvert avec succès un nouvel espace à Londres et confirmé sa montée en gamme, notamment avec des montres mécaniques. Christian Dior, Ebel, Zenith et Chaumet développent leur présence internationale."

Pour l'année en cours, LVMH s'est fixé comme objectif une augmentation significative du résultat opérationnel. Pour ce faire, le groupe portera ses efforts sur la croissance des produits de luxe, plus particulièrement sur la progression de ses plus grandes marques. Grâce notamment aux mesures qui ont été mises en œuvre et financées en 2001 pour faire face aux difficultés conjoncturelles, LVMH se dit bien placé pour aborder l'année 2002 et bénéficier à plein d'une possible reprise des marchés. Comme ce fut le cas lors des crises précédentes, la répartition géographique de ses activités, ainsi que la force et la complémentarité de ses marques, devraient lui permettre de poursuivre son développement et de gagner des parts de marché. Les ventes des deux premiers mois de l'année ont d'ailleurs confirmé le succès des produits du groupe puisqu'elles ont augmenté de 9 % comparées à la même période de l'année dernière, au cours de laquelle la croissance de l'activité avait déjà été forte (+ 13 %).

28 mars 2002