Habituée des expéditions himalayennes, Rolex se lance une fois encore à la conquête de l'Everest.
Il y a tout juste 50 ans, Raymond Lambert et Sherpa Tenzing Norgay, membres d'une expédition composée principalement d'alpinistes genevois, parvenaient pour la première fois à 200 mètres du sommet de l'Everest, sans appoint en oxygène. Une année plus tard, en 1953, une expédition anglaise menée par John Hunt, avec Edmund Hillary et de nouveau Sherpa Tenzing Norgay, atteignait le sommet du Toit du monde en empruntant le célèbre Col Sud découvert par l'équipe genevoise. Dès son retour, acclamée par le monde entier, elle envoyait ce message à l'équipe genevoise: "A vous autres, une bonne moitié de la gloire".
Cette année, afin de rendre hommage à ces pionniers et de célébrer cet anniversaire, une équipe d'alpinistes suisses va suivre les traces des Genevois. Partie pour Katmandou le 15 mars et menée par l'himalayiste genevois Stéphane Schaffter, chef d'expédition et co-réalisateur du film tourné pour l'occasion, elle se compose notamment d'Yves Lambert, fils de Raymond Lambert, et de Jean-Jacques Asper, déjà membre de l'expédition de 1952. L'ascension de l'Everest devrait se faire entre fin avril et fin mai.
L'expédition aura pour objectif principal la réalisation d'un film, "Sur les traces de mon père", qui dressera des parallèles entre les deux expéditions de 1952 et 2002. Dans ce film, Jean-Jacques Asper confrontera ses souvenirs d'antan avec le présent. Sur les traces de son père, Yves Lambert laissera parler ses émotions. Enfin, Tashi Tenzing, petit-fils de Sherpa Tenzing Norgay, sera le narrateur du film.
En 1951, la Fondation suisse pour recherches alpines obtient l'autorisation d'explorer l'Everest par le Sud au printemps 1952. L'expédition, qui est confiée au docteur E. Wyss-Dunant, réunit les plus grands alpinistes genevois de l'époque: René Dittert, Jean-Jacques Asper, René Aubert, Gabriel Chevalley, Léon Flory, Ernest Hoffstetter, Raymond Lambert et André Roch.
Au prix d'une étonnante ténacité, ces hommes ouvrent alors la voie du Col Sud (7'900 mètres) en forçant la célèbre Combe Ouest. Le 28 mai, après un bivouac à 8'400 mètres, sous tente mais sans sacs de couchage, Raymond Lambert et Sherpa Tenzing Norgay montent en direction du sommet. Ils franchissent un nouveau record d'altitude en atteignant un point situé au-dessus de 8'600 mètres! Les appareils à oxygène étant défectueux, on peut considérer que les deux hommes ont atteint cette altitude sans cet apport. Aujourd'hui, tous les spécialistes s'accordent à dire que l'expédition genevoise de 1952 a contribué pour une très large part à la victoire anglaise de 1953.
Sponsor principal de l'expédition "Genève-Everest 1952-2002", Rolex entretient une relation constante et fidèle avec la plus haute montagne du monde. L'entreprise genevoise a en effet soutenu un nombre considérable d'expéditions himalayennes: de l'expédition de 1933 jusqu'à la première ascension féminine du plus haut sommet de la terre par Junko Tabei ; de Reinhold Messner, premier vainqueur des quatorze 8'000 mètres, à Ed Viesturs, l'Américain le plus titré en matière d'himalayisme, en passant par l'ascension victorieuse de l'Everest en 1953. Sans compter Erling Kagge, Stephen Venables et Robert Anderson. D'une manière ou d'une autre, Rolex a toujours été de la partie.
Les membres de l'expédition genevoise de 1952 étaient équipés de chronomètres Rolex Oyster Perpetual. Cette tradition se perpétue avec l'expédition de 2002. Une continuité à laquelle Rolex tient tout particulièrement puisque le fils de Raymond Lambert et le petit-fils de Sherpa Tenzing Norgay font partie de l'équipe de Stéphane Schaffter avec Jean-Jacques Asper, membre de l'expédition de 1952, Apa Sherpa, qui a participé à 11 ascensions de l'Everest, Jean Troillet, alpiniste suisse spécialiste de l'Himalaya, Philippe Arvis, médecin, et Guillaume Vallot, photographe et alpiniste.
28 mars 2002