Troisième point de vente Parmigiani en Suisse

Alors qu'il exposait ses nouveaux chefs-d'œuvre à Genève du 28 mars au 4 avril dans le cadre du Salon international de la haute horlogerie (SIHH), Michel Parmigiani a retenu l'attention des médias… le 23 mars dernier à Bâle, jour de l'ouverture du Salon mondial de l'horlogerie et de la bijouterie, en ouvrant dans la cité rhénane son troisième point de vente en Suisse!

Il y a un peu plus de 25 ans, un collectionneur bâlois confiait à Michel Parmigiani pour restauration quelques-uns de ses trésors, allant de la Renaissance à nos jours. Une première pour le jeune horloger de Fleurier, qui avait fait ses premières armes auprès de Marcel Jean-Richard, descendant d'une famille d'horlogers locaux connue pour ses montres astronomiques. Manière de retour aux sources, l'ouverture d'un point de vente à Bâle représentait donc pour lui un événement particulier.

Au début du printemps 1999, Parmigiani Fleurier et la maison d'horlogerie-bijouterie Gübelin ont entamé une collaboration pour la distribution exclusive en Suisse de l'ensemble de la collection de l'horloger du Val-de-Travers. Après les filiales de Genève et Zurich, c'est donc Gübelin Bâle qui offre à sa clientèle depuis le 23 mars dernier les chefs-d'œuvre de Parmigiani à la Freie Strasse 27 (voir photo). Et cela en attendant l'ouverture de nouveaux points de vente, Saint-Moritz devant entre autres suivre prochainement.

Quant au succès, il est au rendez-vous puisque les objectifs de vente pour l'an dernier, que les responsables des deux firmes estimaient peut-être un peu élevés, ont été dépassés de plus de 80 %! Le problème résiderait donc plutôt dans l'approvisionnement, même si Parmigiani, qui a produit moins de 1'000 pièces l'an passé, vise les 1'300, voire les 1'500 montres cette année (avec une production à terme plafonnant à quelque 3'500 pièces). Avec une gamme de prix allant pour l'essentiel de 10'000 à 70'000 francs. A noter par ailleurs que si le secteur restauration ne représente plus aujourd'hui qu'un ou deux pourcents du chiffre d'affaires, son apport est loin d'être négligeable en ce qui concerne le patrimoine et le savoir-faire de l'entreprise de Fleurier.

Entreprise familiale lucernoise qui va célébrer en 2004 son 150ème anniversaire, Gübelin occupe aujourd'hui 160 collaborateurs et est dirigée par M. Thomas Gübelin, de la cinquième génération. Se distinguant par l'originalité de ses bijoux, ses compétences diamantaires et la qualité de son service, elle n'ouvre ses portes, en matière horlogère et à côté de ses propres créations, qu'à des marques exclusives (celles-ci vont d'Audemars Piguet à Swatch en passant notamment par Patek Philippe, Jaeger-LeCoultre, Omega, Ebel, TAG Heuer, Gucci, Longines, Rado et Tissot). Dernière précision: ses neuf magasins se trouvent à Lucerne (deux points de vente), Zurich, Genève, Lugano, Berne, Saint-Moritz, Grindelwald et Bâle.

17 avril 2000