Eberhard & Co revient à La Chaux-de-Fonds

C’est en 1887 que Georges-Lucien Eberhard, jeune horloger animé par de grandes ambitions, ouvrit son premier laboratoire à La Chaux-de-Fonds, ville qui était déjà, comme aujourd’hui, au cœur de l’horlogerie suisse.

Passion, intuition, détermination furent les qualités qui lui permirent, en très peu de temps, de donner vie à l’une des plus importantes manufactures du pays et d’ériger l’un des plus beaux palais de la ville pour lui donner une maison digne d’un nom qui était en train de contribuer à écrire l’histoire de l’industrie horlogère.

Depuis lors, le temps s’est écoulé, mais les générations de chefs d’entreprise qui se sont succédées à la direction d’Eberhard & Co sont restées fidèles à l’exemple de Georges-Lucien, en contribuant à promouvoir le nom d’Eberhard au niveau international avec une série d’inventions qui représentent autant d’étapes importantes pour l’horlogerie.

Barbara Monti, actuelle présidente de la société, a souhaité que l’un des principaux objectifs qu’elle s’était fixés lorsqu’elle a repris les rênes d’Eberhard se concrétise cette année: transposer l’entreprise dans le palais historique construit par son fondateur, la maison de l’Aigle. Toutes les personnes à La Chaux-de-Fonds connaissent le bâtiment qui occupe une grande partie du quartier sur l’avenue Léopold-Robert, non seulement en raison de sa dimension et du fait qu’il s’inscrit parmi les établissements industriels de la ville que l’UNESCO a reconnus comme patrimoine de l’humanité, mais aussi grâce à l’aigle de Georges-Lucien, qu’il voulut placer au sommet du dôme, les ailes déployées pour symboliser une volonté forte de prendre son envol vers des destinations de conquête.

Les conquêtes de ces 131 années d’histoire ont été très nombreuses, impossible de toutes les énumérer, mais il suffit de penser qu’Eber-hard a créé sa première montre-bracelet en 1919, en devenant fondateur d’innombrables collections de garde-temps principalement sportifs, toujours techniquement innovants, souvent révolutionnaires comme le Chrono 4, le premier chronographe équipé de quatre compteurs alignés qui, à l’époque et encore aujourd’hui, est unique en son genre.

Cette grande cohérence, combinée à un esprit intrépide d’indépendance fait que ce qui se passe aujourd’hui ne doit pas se traduire comme un simple transfert de siège, mais comme le signe d’une forte détermination d’Eberhard à s’engager vers une nouvelle phase qui consolide ses principes de respect pour la tradition et l’esprit d’innovation, en privilégiant l’héritage de la marque.

L’emblème de ce retour sera la restauration de l’aigle historique, désormais endommagé par plus d’un siècle d’intempéries, une icône de la ville qu’Eberhard & Co contribuera à restituer dans toute sa splendeur à la population pour célébrer un retour résolument souhaité et porteur de signification.

08.11.2018