Patek Philippe met l'artisanat d'art à l'honneur

Du 19 au 28 avril dernier, Patek Philippe a exposé dans ses Salons de la rue du Rhône toute la collection de pièces de haut artisanat dévoilée lors de Baselworld 2018.

Une occasion unique de découvrir l’ensemble de ces pendulettes Dôme, montres de poche et montres-bracelets aux sources d’inspiration très diverses, avant qu’elles ne rejoignent des collections privées à travers le monde.

Avec une cinquantaine de pièces comprenant des pendulettes Dôme, des montres de poche et des montres-bracelets - dont certaines dotées de répétitions minutes -, la collection 2018 met à l’honneur une vaste palette de métiers de haut artisanat.

La gravure main, plus ancienne forme d’art décoratif associée à l’horlogerie, est richement représentée avec notamment un boîtier de montre de poche orné d’un galion en bas-relief; sur la montre de poche «Derviches tourneurs», elle s’allie au damasquinage, un très ancien mode d’ornementation permettant d’enchâsser des filets d’or rose dans un décor en or gris.

Parmi les techniques d’émaillage grand feu, l’émail cloisonné, avec ses petites alvéoles délimitées par un mince fil d’or, occupe une place de choix sur les nombreuses pendulettes Dôme, tel le modèle «Fantaisie cubiste», avec sa géométrie haute en couleur, ou les autres pièces uniques empruntant leurs sujets à la nature - oiseaux, fleurs, savane au soleil couchant, planètes -, à l’art - porcelaines de Perse, papillons Art déco - ou aux cultures du monde - femmes indiennes, calligraphie arabe. L’émail cloisonné, souvent rehaussé de poudre d’or ou de feuilles ou paillons d’or ou d’argent, vient aussi sublimer les cadrans de montres-bracelets, avec un grand choix de motifs empruntés à tous les continents (tissus du Bhoutan, carte des Caraïbes, plantes et poissons tropicaux).

La très complexe peinture miniature sur émail, grande spécialité genevoise réservée à une élite d’artisans surdoués, déploie sa magie sur les fonds de montres de poche et les cadrans de montres-bracelets, qu’il s’agisse de reproduire le raffinement d’un tableau de Vermeer ou la délicatesse des azulejos portugais.

Pour ce millésime 2018, la manufacture a également fait appel à d’autres techniques d’émaillage très rares et très sophistiquées comme l’émail en relief (dit aussi «émaux de Fauré»), avec ses décors en volume exigeant un art consommé de la cuisson, et les fameux émaux de Longwy sur faïence aux motifs cernés de noir.

La micromarqueterie de bois - une technique très exigeante que la manufacture a introduite il y a quelques années et qu’elle maîtrise à son plus haut niveau - vient orner plusieurs cadrans de montres-bracelets et fonds de montres de poche avec de petits tableaux d’une incroyable richesse de détails, comme la «Cordée d’alpinistes» composée de 262 pièces et incrustations alliant au total 27 essences de bois.

Patek Philippe a également laissé libre cours à sa créativité dans de multiples pièces dites de «technique mixte» mariant plusieurs savoir-faire - telles les montres-bracelets «Paysages d’Italie», avec cadrans en émail cloisonné sur guillochage main rehaussé de peinture miniature sur émail, et les montres-bracelets «Tableaux en relief», avec cadrans guillochés à la main ornés de minuscules appliques en or.

L’exposition était complétée par deux nouveautés de la collection courante Patek Philippe 2018 faisant appel, elles aussi, aux métiers de haut artisanat - une série limitée de l’Ellipse d’Or fêtant le cinquantième anniversaire de cette montre mythique, avec cadran émaillé noir et gravé main et boutons de manchette assortis, et la nouvelle référence 5531, la première répétition minutes à heure universelle sonnant toujours l’heure locale, avec centre de cadran rehaussé par un décor en émail cloisonné représentant un paysage du vignoble de Lavaux, sur le lac Léman.

08.5.2018